Une pollution de type « organique » a récemment frappé la baie de Bietry, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, entraînant la mort de près de 2,7 tonnes de poissons.
En Côte d’Ivoire, les autorités ont dû mobiliser des efforts considérables pour nettoyer la lagune affectée par ce phénomène environnemental. La pêche a été temporairement interdite dans la région.
Les résultats des analyses effectuées par le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) ont révélé que les poissons ont été asphyxiés en raison d’un manque d’oxygène. Cette tragédie écologique a été causée par le ruissellement des eaux de pluie, des déchets et des eaux usées brutes qui se sont déversés dans l’écosystème lagunaire, provoquant une mortalité massive de poissons, principalement concentrée dans la baie de Bietry, une zone particulièrement vulnérable en raison de son altitude plus basse.
Des mesures immédiates ont été prises pour contenir les risques, notamment la mise en place de barrages et l’élimination des poissons morts à l’aide de chaux vive. Le Professeur Bernard Ossey Yapo, à la tête du CIAPOL, a indiqué que l’environnement commence à se régénérer après ces actions. Il a qualifié cette pollution de type « organique ».
Cet incident met en lumière un problème persistant lié à la gestion inadéquate de la lagune depuis plusieurs années. Le Ministre de l’Environnement, Jacques Assahoré Konan, a souligné l’absence de traitement des eaux usées déversées directement dans la lagune, pointant du doigt les mauvaises habitudes des citoyens qui jettent des déchets dans les caniveaux et des entreprises qui polluent clandestinement.
Pour remédier à cette situation, un plan est envisagé pour installer des stations de traitement des eaux usées afin d’atténuer ces problèmes environnementaux. Le CIAPOL recommande également une surveillance renforcée et de nouvelles études pour différencier clairement la part de pollution provenant des ménages et celle issue des rejets industriels.