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Accueil Économie

Les recettes classiques contre l’inflation ne peuvent pas fonctionner partout : le cas du Nigeria

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Conflit en Ukraine : les Etats africains doivent-ils faire le choix de l’endettement ?
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Dans le pays le plus peuplé d’Afrique, l’importance du secteur informel et le faible recours des ménages et des entreprises au crédit rendent une hausse du taux d’intérêt plutôt inopportune.

La Banque centrale du Nigeria a récemment annoncé une augmentation du taux d’intérêt, de 11,5 % à 13 % qui a pris effet immédiatement. Chaque fois que la Banque centrale modifie ainsi sa politique monétaire, les institutions financières suivent le mouvement. Les banques augmentent les taux de leurs emprunteurs, ce qui les dissuadera pour partie de contracter un prêt. Autrement dit, la demande de monnaie se réduira.

La logique admise est que cela aura pour conséquence une diminution de la consommation et de l’investissement, puisqu’il y aura moins de recours au crédit. L’idée : refroidir ainsi une économie lorsqu’elle est en surchauffe.

Au Nigeria, selon la Banque centrale, le taux d’intérêt a été relevé pour réduire la pression inflationniste, restaurer la confiance des investisseurs et stimuler les transferts de fonds.

Le taux d’inflation du Nigeria a beaucoup fluctué au cours des derniers mois. Il avait atteint un niveau record d’environ 18 % il y a un an, avant de retomber à 15 % en novembre 2021. Il était ensuite reparti à la hausse, à 16,8 % en avril. Et c’est pourquoi la Banque centrale a pris une mesure préventive pour le dompter et le faire redescendre.

D’après nous cependant, supposer que la politique monétaire fonctionnera au Nigeria comme elle fonctionne dans d’autres pays induit en erreur.

Sources d’inquiétudes

Son effet sur l’inflation reste tout d’abord incertain dans la mesure où elle a pour principale cause des problèmes d’approvisionnement : une insécurité chronique dans les zones de production alimentaire du pays, des infrastructures médiocres et la guerre en Ukraine qui fait grimper le prix de produits de base tel que le blé. Les importations sont par ailleurs en baisse et, par conséquent, la monnaie se déprécie.

Il faut en outre noter que l’économie nigériane repose sur un important secteur informel, source de revenus pour près de 80 % de la population. Celui-ci n’entretient que de faibles liens avec le secteur financier formel.Contrairement aux ménages des pays développés, de nombreux Nigérians ne modifieront donc pas leurs décisions économiques en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Le moment choisi pour cette décision suscite également des inquiétudes. Le Nigeria est confronté à des niveaux élevés de chômage et de pauvreté et une hausse des taux aura des répercussions sur l’économie en général.

Hors des schémas classiques

Ces craintes sont-elles fondées ? Intéressons-nous tout d’abord à ceux qui n’ont pas de raison de s’inquiéter. La hausse des taux n’aura pas d’effets significatifs sur la plupart des Nigérians à faible revenu, et ce pour plusieurs raisons.

Premièrement, les crédits intérieurs contractés par le secteur privé au Nigeria restent très faible : 12 % du produit intérieur brut (PIB) en 2020, contre une moyenne de 40 % pour l’Afrique subsaharienne. Ce ratio n’est inférieur à 15 % que dans quelque 20 pays du monde.

Les particuliers et les ménages ne sont pas non plus de grands emprunteurs. En mai 2021, par exemple, le crédit à la consommation ne représentait que 10,2 % du crédit total au secteur privé. Les conditions onéreuses imposées par les banques rendent l’obtention de prêts presque impossible pour de nombreux Nigérians. Nombreux sont alors ceux qui ont recours à des usuriers.

L’impossibilité pour de nombreux Nigérians d’obtenir des prêts auprès des banques signifie qu’ils n’auront pas à s’inquiéter de payer des taux plus élevés sur les hypothèques, les cartes de crédit, les voitures et les prêts étudiants. En outre, la hausse des taux n’aura pas d’impact sur les prix des biens et services généralement consommés par les Nigérians à faible revenu. La hausse des prix de ces denrées alimentaires de base est due à d’autres facteurs déjà mentionnés.

Qu’en est-il de la croissance et de l’emploi ? Classiquement, une hausse du taux d’intérêt augmente les coûts d’emprunt. Ce qui, à son tour, réduit l’investissement, la production et l’emploi.

Le Nigeria ne correspond cependant pas à ce schéma. Une grande partie de sa croissance économique est tirée, non pas par la production de biens, mais par l’exportation de pétrole et de gaz. Bien qu’il ne représente qu’un faible pourcentage du PIB, le pétrole génère une grande partie des devises et des recettes publiques nécessaires pour soutenir les autres secteurs de l’économie.

Étant donné que le crédit au secteur privé au Nigeria est très faible par rapport au PIB, l’impact de la hausse des taux sur la production et l’emploi dans le secteur réel ne sera pas substantiel.

Si l’économie fonctionnait bien…

La méfiance doit cependant rester de mise pour d’autres acteurs, à commencer par les Nigérians du secteur public. Les gouvernements des États de ce pays fédéral empruntent régulièrement auprès des banques pour couvrir leurs énormes déficits budgétaires, et la dette publique n’a cessé d’augmenter au fil des ans. Certains ont accumulé plusieurs mois de salaires, de gratifications et de pensions impayés.

Avec la hausse des taux d’intérêt, une part plus importante des recettes sera allouée au service de la dette. Cela affectera la capacité du gouvernement à faire face à ses dépenses et cela pourrait exacerber les problèmes de retards de paiement voire le non-paiement.

Par ailleurs, si le Nigeria était une économie qui fonctionne bien, l’augmentation du taux attirerait les investisseurs et renforcerait, selon la théorie de la parité du pouvoir d’achat des taux de change, la valeur du naira, sa monnaie. Il y aurait également un mécanisme de « carry trade », des investisseurs qui empruntent là où les taux sont bas, pour investir là où ils sont élevés, comme au Nigeria.

Mais le Nigeria n’est pas une économie qui fonctionne bien. Insécurité, incertitude politique, et faible réglementation financière rendent peu probable que les investisseurs de portefeuille sautent sur l’appât des taux d’intérêt élevés. Au contraire, ils ont alors plutôt tendance à retirer leur argent en raison de ces incertitudes, ce qui explique en partie pourquoi le naira se déprécie inexorablement.

Monétarisme ou keynésianisme ?

Seuls les Nigérians des classes moyennes et supérieures profiteront en fait des retombées positives à long terme de la hausse des taux d’intérêt. C’est pourquoi, selon nous, la politique monétaire n’est pas la meilleure stratégie pour favoriser une croissance économique inclusive, génératrice d’emplois et réduisant la pauvreté au Nigeria.

Les défis que représentent les taux élevés de chômage et de pauvreté sont plus inquiétants que l’inflation dans le Nigeria contemporain. De nombreux observateurs estiment que le niveau élevé de violence et d’insécurité dans le pays est un sous-produit de la déresponsabilisation économique, en particulier parmi la population jeune en plein essor au Nigeria.

Ce dont le pays semble avoir besoin maintenant, c’est de keynésianisme, c’est-à-dire, d’un régime de politique économique qui mobilise des fonds pour des investissements massifs créateurs d’emplois dans les infrastructures, l’agriculture, la fabrication à forte intensité de main-d’œuvre et l’agroalimentaire.

La Banque centrale le fait déjà, même de manière limitée. Pour stimuler la production et l’emploi dans le secteur réel, elle utilise des « fonds d’intervention » pour soutenir les secteurs stratégiques de l’économie. Quelque 385 milliards de nairas (environ 1,2 milliard de dollars au taux de change officiel de 415 nairas pour 1 dollar) étaient réservés à des projets d’intervention en mars 2022.

Ces fonds sont utilisés pour accorder des crédits à des conditions préférentielles aux secteurs qui renforcent les capacités de production de l’économie. L’objectif est d’alléger les contraintes d’approvisionnement et d’atténuer les pressions inflationnistes. Le Nigeria a besoin de plus de cette approche.


Stephen Onyeiwu, Andrew Wells Robertson Professor of Economics, Allegheny College

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la uneÉconomie

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