Jeudi soir, des étudiants du collège fédéral de l’Etat de Kaduna ont été enlevés. 180 des 200 étudiants kidnappés ont été sauvés par les forces de l’ordre nigérianes.
Le porte-parole de la police de Kaduna et un responsable du gouvernement ont annoncé, ce vendredi, qu’une trentaine d’étudiants du Federal College of Forestry Mechanization (Afaka) avaient été kidnappés la veille au soir.
L’information a été tenue secrète afin de ne pas mettre en péril les efforts de sauvetage de l’armée nigériane. Plus de 200 étudiants ont été enlevés, dont 180 ont été sauvés hier matin.
C’est la quatrième attaque visant des enfants au Nigéria depuis trois mois. Les groupes armés, appelés « bandits » par l’opinion publique et les autorités, ont fait de l’échange des élèves contre des rançons leur activité principale et la plus lucrative.
Le collège est situé à quelques mètres de l’Académie de défense nigériane dans la région de Mando de l’État de Kaduna.
Le porte-parole du commandement de la police de l’État de Kaduna, Mohammed Jalige, a déclaré que « les assaillants ont envahi le collège situé dans la région de Mando dans la banlieue de Kaduna et ont enlevé des étudiants ».
Le porte-parole a expliqué que les agents de sécurité ont été mobilisés au collège après avoir entendu parler de l’attaque et ont pu sécuriser le reste des étudiants. Il a également déclaré qu’une enquête était en cours pour déterminer le nombre réel d’élèves qui avaient été enlevés, pour tenter de retrouver les hommes armés et de secourir les victimes.
Mando a été, comme tout le nord-ouest nigérian, la cible de ces groupes de « bandits » qui pillent, tuent, enlèvent et violent sans aucune motivation idéologique ou organisation. Début décembre, 344 écoliers ont été enlevés dans l’Etat de Katsina. Et le 26 février, 279 étudiantes ont été kidnappées dans leur pensionnat dans l’Etat de Zamfara.
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, avait déclaré que le gouvernement enverrait 6 000 soldats supplémentaires au Zamfara afin qu’un tel incident ne se reproduise plus.