En Gambie, le gouvernement annonce qu’une tentative de coup d’État a eu lieu, ce mercredi. Plusieurs militaires sont impliqués, ainsi qu’un ancien ministre.
Selon le gouvernement gambien, « sur la base de renseignements indiquant que certains soldats de l’armée gambienne complotaient pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du président Adama Barrow, le haut commandement a rapidement monté une opération militaire hier et a arrêté quatre soldats liés à cette supposée tentative de coup d’État ». Ce jeudi, dans les rues de Banjul, c’est l’effervescence. Hier, plusieurs hommes ont été arrêtés après ce que les autorités locales qualifient de tentative de coup d’État.
Les quatre soldats écroués ont été interrogés par la police militaire. Selon plusieurs sources proches du dossiers, trois autres complices seraient également recherchés. Malgré les doutes entourant ces événements, le gouvernement gambien a invité « les citoyens, les résidents et les membres des corps diplomatique et consulaire à vaquer normalement à leurs occupations ; la situation est totalement sous contrôle et il n’y a pas lieu de paniquer ». De la panique, il y en a eu dans les rues de la capitale gambienne, où l’on parle beaucoup de cet événement.
Mais pourquoi le gouvernement a-t-il communiqué quant à cette tentative supposée de putsch ? Selon des sources locales, dès mardi soir, les mouvements de soldats ont provoqué certaines questions au sein de la population. Des mouvements de soldats autour du siège de la présidence ont alerté l’opinion publique. Il était donc dans l’intérêt du gouvernement, ce mercredi, de parler des événements de la veille, après des rumeurs de coups d’État.
Outre des soldats, un ancien ministre a également été interrogé. Il est reproché à Momodou Sabally, ex-ministre des Affaires présidentielles de l’ancien président Jammeh, d’avoir suggéré dans une vidéo que le président Adama Barrow serait renversé avant les élections locales. Or, avec les événements qui se sont déroulés au Mali ou encore en Guinée et même au Burkina Faso, la méfiance est de mise.
Avant Adama Barrow, Yahya Jammeh avait lui aussi subi une tentative de putsch. En décembre 2014, des assaillants avait pris pour cible le palais présidentiel, dans la zone de Marina Parade, avant d’être repoussés. C’est un ex-capitaine, Lamin Sanneh, considéré comme un déserteur de l’armée, qui était aux commandes de la rébellion.
De son côté, Adama Barrow doit subir la presse extérieure de son prédécesseur. Yahya Jammeh se verrait bien revenir un jour en Gambie.