Après une attente de trois ans, la France donne son feu vert pour le transfert de 30 Mirage 2000-9E des Émirats arabes unis vers le Maroc.
En décembre 2021, les Émirats arabes unis avaient annoncé leur intention généreuse de céder 30 Mirage 2000-9E au Maroc. Cette démarche faisait écho à un accord historique conclu par Abu Dhabi pour l’acquisition de 80 Rafale français. Cependant, la mise en œuvre de cette initiative a été entravée par le besoin d’approbation de la France, détenteur des droits d’exportation de l’appareil.
Rapprochement stratégique
Le revirement de la position française s’explique par plusieurs paramètres, dont le resserrement des liens entre le Maroc et la France. Ces derniers mois ont en effet été marqués par une amélioration notable des relations bilatérales, notamment sur la question sensible du Sahara occidental. De plus, depuis 2014, le Maroc a apporté un soutien militaire et en renseignement crucial dans la lutte contre Daech, menée par les Émirats arabes unis, notamment en déployant six avions F-16.
Cadre de coopération militaire
Outre l’accord de défense entre le Maroc et les Émirats arabes unis, établi depuis 2006 et renforcé en 2014, cette coopération est encadrée par un pacte militaire qui régule les échanges dans les domaines de la formation, des visites mutuelles, du soutien opérationnel, technique et matériel, ainsi que de la recherche dans le secteur militaire.
Renforcement des capacités
L’intégration de ces Mirage 2000-9E modernisera considérablement la flotte de l’armée de l’air marocaine, renforçant ainsi ses capacités de défense aérienne. Cette transaction reflète la solidité des relations entre les deux pays et leur engagement à coordonner leurs efforts sur le plan militaire.
Réactions et répercussions
Au Maroc, cette concrétisation est saluée par les autorités, qui y voient une avancée significative dans la modernisation de leur armée de l’air. En France, cependant, la vente a suscité des réactions mitigées, certains exprimant des inquiétudes quant à son impact sur l’équilibre des forces régionales. De même, la presse espagnole manifeste son mécontentement, considérant cette transaction comme un renforcement d’un rival régional.