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L’appel au pardon d’Emmanuel Macron à Kigali rétablit des liens historiques

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L’appel au pardon d’Emmanuel Macron à Kigali rétablit des liens historiques
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Dégradées depuis les années 1990, les relations entre la France et le Rwanda se réchauffent, notamment après la demande de pardon d’Emmanuel Macron, affirme Jonathan Beloff, de l’Ecole des études orientales et africaines de Londres.

Le président français Emmanuel Macron vient d’effectuer sa première visite d’État au Rwanda. Si de nombreux dirigeants du monde entier se sont rendus dans ce pays d’Afrique centrale de 13 millions d’habitants, y compris d’anciens présidents français, comme le président Nicolas Sarkozy en 2010, ce déplacement promettait d’être différent.

Comme on pouvait l’anticiper, de tous les discours prononcés par des présidents français depuis 27 ans, celui d’Emmanuel Macron aura été le plus proche d’exprimer des excuses pour l’implication de la France pendant le génocide de 1994 contre les Tutsis.

Au Mémorial du génocide de Kigali, Macron a demandé le pardon pour l’implication de la France dans le génocide. Il a également exprimé sa volonté de combattre l’idéologie et le déni du génocide afin de favoriser des relations plus fortes avec le Rwanda.

Quel sera l’impact à long terme de ce voyage et de ce discours ? La réponse à cette question dépend de la façon dont Paris appliquera cet engagement. La France peut apporter une assistance concrète au Rwanda par le biais de l’aide au développement et d’une contribution à la campagne de vaccination contre la Covid-19. Cependant, pour que la France gagne la confiance des Rwandais, le pays doit agir pour combattre l’idéologie et le déni du génocide. Un bon début serait l’arrestation et l’extradition des Rwandais qui ont participé au génocide de 1994 contre les Tutsis.

Rappel historique

Avant le génocide, la France était le plus proche allié européen du Rwanda, pays qu’elle n’a jamais colonisé. Le Rwanda a été colonisé par l’Allemagne (1884-1919), puis transféré à la Belgique. C’est au cours de la période coloniale belge (1919-1962) que les divisions socio-économiques entre Hutus, Tutsis et Twa sont devenues des divisions ethniques inamovibles. Pour justifier les atrocités coloniales de la Belgique, le gouvernement colonial a promu certaines élites tutsies à des postes de pouvoir de façon à donner l’apparence d’un pouvoir qui serait exercé par des locaux.

En 1973, coup d’État a porté à la présidence Juvénal Habyarimana. Il a développé une relation personnelle étroite avec le président français François Mitterrand (1981-1995).

La France de Mitterrand a fourni au régime d’Habyarimana un soutien financier et militaire considérable. Le soutien de Mitterrand a contribué à conforter la légitimité de son homologue rwandais. Cela a ensuite favorisé les politiques de divisionnisme ethnique, de haine et de pogroms qui ont abouti au génocide de 1994.

Depuis lors, les relations franco-rwandaises ont été, au mieux, mauvaises. De nombreux membres du gouvernement rwandais, menés par le Front patriotique rwandais, ont jugé inacceptable la proximité de la France avec Habyarimana. Le Rwanda a également exigé la reconnaissance de l’implication de la France dans le génocide de 1994. Malheureusement, cela ne s’est pas produit sous le successeur de François Mitterrand, Jacques Chirac.

Par la suite, le président Sarkozy a tenté de renforcer les relations de Paris avec le Rwanda. Il n’a pas été loin d’admettre le rôle de la France pendant le génocide, mais a finalement seulement reconnu que son pays avait commis des « erreurs politiques ». Les relations se sont à nouveau détériorées sous la présidence de François Hollande, qui a minimisé l’implication de la France avant et pendant le génocide.

Par son discours de Kigali, Macron est allé au-delà des avancées timides enregistrées sous Sarkozy.

Comment les relations se sont dégradées

Avec le déclin de la guerre froide au début des années 1990, la France a commencé à faire pression sur ses alliés africains – comme Habyarimana – pour qu’ils démocratisent leurs régimes respectifs. Au Rwanda, cependant, la transition de la dictature à une compétition politique ouverte ne s’est pas bien passée. Plutôt qu’une mobilisation pacifique, l’ouverture de l’espace politique a aidé les extrémistes idéologiques hutus fidèles à Habyarimana à propager l’idéologie du génocide contre les Tutsis.

Au même moment, des exilés rwandais, principalement des Tutsis, ont formé le Front patriotique rwandais. De 1990 à 1994, une guerre civile opposa le gouvernement à ces rebelles bien organisés.

La France a soutenu le régime d’Habyarimana en repoussant la première invasion du Front patriotique rwandais (1990-1991). Après cette campagne, le gouvernement français a fourni une aide militaire au Rwanda pour aider celui-ci à reconstruire son armée contre ce même parti. Les Français ont également secrètement appuyé une milice soutenue par le gouvernement, les Interahamwe (Ceux qui combattent ensemble).

Le génocide a commencé quelques heures après l’assassinat d’Habyarimana. Son avion présidentiel a été abattu par des assaillants inconnus.

La France s’est résolument placée derrière le nouveau gouvernement, qui mit en œuvre le génocide. Sans fournir de matériel militaire ou de troupes, elle a fait pression pour le retrait de la force de maintien de la paix des Nations unies au Rwanda. Elle a également déplacé le cercle restreint du pouvoir du gouvernement rwandais hors du Rwanda dans les premiers jours du génocide.

Plus tard, la France a envoyé des troupes dans le cadre de l’Opération Turquoise, autorisée par l’ONU. Le gouvernement français a déclaré publiquement que sa contribution substantielle de près de 2 500 soldats aiderait à mettre fin aux tueries génocidaires. Cependant, les auteurs du génocide ont pu poursuivre les massacres et fuir vers le Zaïre voisin.

Gestes de bonne volonté

Les retombées politiques du génocide de 1994 resteront au cœur des relations entre le Rwanda et la France pendant un certain temps encore. Mais les signes sont prometteurs. Un premier pas d’importance a été accompli en 2019 avec la création de la Commission Duclert pour enquêter sur le rôle de la France dans le génocide.

Le rapport de la commission exprime des doutes raisonnables quant au fait que le gouvernement français était pleinement conscient de la manière dont ses relations avec le régime Habyarimana et la formation des forces Interahamwe conduiraient au génocide. Il reconnaît néanmoins l’implication de la France dans les événements qui ont conduit aux massacres.

Le gouvernement rwandais a accepté les conclusions du rapport et a souligné l’importance de ce dernier pour aider à restaurer la confiance entre les deux nations.

M. Macron et l’actuel président rwandais Paul Kagame se sont récemment rencontrés en France. Macron a publiquement dit sa volonté d’avoir des relations amicales avec son homologue rwandais.

Au cours de la visite d’État du président français au Rwanda, des accords importants ont été conclus entre les deux pays – par exemple un accord de coopération bilatérale signé entre les ministres des Affaires étrangères des deux nations, ainsi qu’un soutien financier au développement et à la lutte contre le Covid-19.

Mais pour les Rwandais, l’un des moments clés a été la visite de Macron au Mémorial du génocide de Kigali. Bien que cela puisse ne pas sembler être un avantage tangible en matière de politique étrangère, ce déplacement a une influence significative sur la perception que les Rwandais ont de la France – une perception qui oscille entre hésitation, scepticisme et haine ouverte de la France.

Pour de nombreux Rwandais, la France est associée à une période de l’histoire de leur pays qui a été marquée par les haines ethniques, l’instabilité et la dictature d’Habyarimana. Beaucoup tiennent encore la France pour responsable de l’aide apportée à l’idéologie destructrice du génocide.

Il faudra du temps pour que les Rwandais, en particulier ceux qui ont souffert ou été témoins du génocide, fassent à nouveau confiance à la France. Emmanuel Macron devra être conscient de ces défis et du fait que les relations franco-rwandaises nécessiteront du temps, des gestes de bonne volonté et des actions concrètes visant à remédier au passé.The Conversation

Jonathan Beloff, SOAS, University of London

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la unePolitique

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