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Comment l’Europe participe à la surpêche en Afrique de l’Ouest

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Comment l’Europe participe à la surpêche en Afrique de l’Ouest
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L’UE ne cesse de conclure de nouveaux accords avec des pays, en dépit des preuves d’un sérieux déclin des populations des espèces concernées, écrit Ifesinachi Okafor-Yarwood, maître de conférences à l’Université de St-Andrews.

La plupart des grands navires de pêche qui opèrent en Afrique de l’Ouest proviennent de pays pratiquant la pêche lointaine, comme les pays de l’Union européenne (UE), la Chine et la Russie. Pour obtenir l’autorisation de pêcher dans les eaux ouest-africaines, ils concluent des accords en échange d’une redevance à verser au gouvernement.

Ces accords ont, cependant, été décriés pour avoir contribué à la surexploitation des stocks de poissons de la région. Sont particulièrement concernés : la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Cap-Vert, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie.

À ce jour, plus de la moitié des ressources halieutiques aux larges des côtes de l’Afrique de l’Ouest sont déjà surexploitées.

Dans un récent article, ma collègue, Dyhia Belhabib, et moi-même avons démontré que l’UE, en vertu de ses accords avec les pays d’Afrique de l’Ouest, continue de cibler les stocks de poissons vulnérables. Et ce, malgré le fait que l’UE est tenue de se conformer à des politiques visant à protéger les stocks de poissons.

L’UE ne peut être tenue pour responsable, à elle seule, de la surpêche dans la région. L’impact négatif de la pêche au chalut pratiquée par d’autres pays, comme la Chine, est bien documenté. Toutefois, dans ses politiques relatives à la pêche, l’UE s’est engagée à pratiquer une pêche durable. Elle persiste, en outre, à conclure de nouveaux accords avec certains pays, en dépit des preuves que les populations des espèces concernées déclinent sérieusement.

La pêche maritime joue un rôle important dans la sécurité alimentaire et économique de millions de personnes en Afrique de l’Ouest. Si les stocks s’épuisent, les petits pêcheurs qui en dépendent ne pourront pas disposer d’un revenu correct et bon nombre de personnes perdront leur principale source de protéines. La concurrence pour ces ressources en voie d’épuisement est déjà à l’origine de conflits entre les pêcheurs et les navires de pêche étrangers.

Mieux protéger ces ressources naturelles est alors crucial. Nous proposons un moyen d’y parvenir, qui consisterait, pour les pays concernés, à renégocier avec l’UE leurs redevances naïvement basses. Il faudrait, par ailleurs, investir davantage dans l’application de la réglementation maritime.

Ce que nous avons découvert

Les objectifs initiaux de la politique commune de la pêche de l’UE étaient de préserver les stocks de poissons, de protéger l’environnement marin, de garantir la viabilité économique des flottes européennes et de fournir aux consommateurs des aliments de qualité.

Dans notre article, nous affirmons que cette politique protège les eaux de l’UE, mais porte atteinte à l’environnement marin de pays tiers, jusqu’où ses navires de pêches s’aventurent.

Nous soutenons également que les subventions accordées dans le cadre de cette politique sont un facteur clé de la surexploitation des pêcheries dans ces pays tiers. Ces subventions non seulement encouragent, par exemple, la construction de nouveaux navires capables d’aller plus loin et de rester opérationnels en mer plus longtemps, mais aussi supportent même les coûts de carburant pour des activités menées à plus grande échelle.

Nous mettons en évidence, par ailleurs, que les abus commis par les navires de l’UE compromettent la sécurité alimentaire locale et provoquent des conflits avec les pêcheurs artisanaux. En effet, la demande des pays européens a poussé leurs navires à cibler des espèces de poissons menacées, telles que l’anchois européen, le lippu pelon, les sardinelles, le thon obèse, l’albacore et l’espadon.

Notre étude s’est appuyée sur une revue de la littérature existante et des documents de politique générale. Elle comprend une analyse des données sur les prises, échangées entre l’UE et les pays ouest-africains avec lesquels elle a signé des accords de partenariat de pêche, entre 2010 et 2014.

Nous avons, ensuite, croisé les prises de l’UE avec la situation de certaines espèces exploitées, en se fondant sur des extraits de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique. Les catégories que nous avons retenues sont les suivantes :

  • pleinement exploitées : cela signifie qu’il n’est plus du tout question de pêcher ces espèces de poissons,
  • surexploitées : cela signifie que trop de poissons sont capturés et que leur nombre va diminuer, et
  • épuisées : cela signifie que les stocks de poissons sont au niveau le plus bas jamais atteint.

Nous avons constaté que, parmi les espèces capturées par les navires européens :

  • plus de 20 % des espèces pêchées à Sao-Tomé-et-Principe étaient surexploitées et 10 % des espèces capturées au Libéria sont pleinement exploitées. En Mauritanie, nous avons relevé que 41 % des espèces capturées sont surexploitées et 5 % sont pleinement exploitées, tandis qu’en Guinée-Bissau, 7 % des espèces sont surexploitées et 21 % pleinement exploitées.
  • En Gambie, 55% des espèces capturées sont surexploitées contre et 28 % au Cap-Vert, et 23 % en Côte d’Ivoire.

Nous avons, en outre, remarqué que l’UE applique les réglementations de manière sélective, lorsqu’il s’agit de prévenir la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. L’UE donne des avertissements (jaune) ou interdit totalement (rouge) le commerce du poisson aux pays qui ne rendent pas leur pêche plus durable. C’est là que les dispositions locales, tout comme les lois et les mesures d’application, sont inadéquates.

Nous avons dévoilé une tendance. Des cartes jaunes sont délivrées aux pays avec lesquels l’UE a de nombreux échanges commerciaux, tandis que l’interdiction frappe les pays avec lesquels elle a des accords de pêche moins importants.

La Guinée-Bissau, par exemple, n’a pas reçu d’avertissement malgré des preuves de pêche illégale, non réglementée et non déclarée. Ses agences maritimes chargées de l’application de la loi ne sont pas suffisamment équipées pour surveiller les activités des navires opérant dans ses eaux.

Aller de l’avant

Nous recommandons à l’UE de revoir la mise en application des dispositions de sa politique commune de la pêche, y compris les conditions d’octroi des subventions qu’elle accorde et qui sont considérées comme néfastes pour la pêche durable. Les pays d’Afrique de l’Ouest devraient également fournir beaucoup plus d’efforts afin de s’assurer que les accords de pêche futurs et à renouveler soient négociés avec plus de fermeté.

C’est possible. La Guinée-Bissau, par exemple, s’est montrée ferme dans ses négociations sur un nouvel accord avec l’UE, lorsque l’ancien a expiré en 2017. Après un an de négociations, l’UE a proposé un bien meilleur accord que l’ancien. En contrepartie de l’accès autorisé pendant cinq ans à 50 navires de pêche européens, l’UE versera à la Guinée-Bissau 15,6 millions d’euros par an. Le taux de l’accord précédent était de 9,2 millions d’euros.

Il leur a également été demandé d’investir davantage dans une gouvernance maritime efficace ainsi que dans l’application effective de la réglementation y afférente.


Dyhia Belhabib est chercheuse principale, Pêches, Ecotrust Canada.

Ifesinachi Okafor-Yarwood, Maître de conférences, University of St Andrews

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la uneÉconomie

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