Le 14 juin, le coach le plus couronné de Tunisie a été choisi comme entraîneur des Aigles de Carthage. Cependant, cette décision pourrait être remise en cause après l’élection du nouveau président de la fédération tunisienne prévue en juillet.
La nomination surprise de Faouzi Benzarti, âgé de 74 ans, en tant que sélectionneur national a choqué tout le monde lorsqu’elle a été annoncée par la Fédération tunisienne de football (FTF) le 14 juin. L’entraîneur, actuellement sous contrat avec le Club Africain jusqu’au 30 juin, prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet et est très bien connu dans son pays.
Benzarti, un ancien milieu de terrain connu pour son tempérament fort, a fait toute sa carrière à l’US Monastir, le club de sa ville natale. Par la suite, il a entraîné les équipes les plus prestigieuses du Maghreb : l’Espérance sportive de Tunis, l’Étoile sportive du Sahel, le CS Sfax, le Club Africain (en Tunisie), le Raja Casablanca, le Wydad Casablanca (au Maroc) et le MC Alger (en Algérie). Il a également eu quelques expériences en tant qu’entraîneur en Libye et aux Émirats arabes unis.
Au cours de sa longue carrière, Faouzi Benzarti a accumulé un impressionnant palmarès avec vingt titres remportés dans son pays et trois avec le club Wydad. En octobre 2011, après la révolution tunisienne, il a également mené une liste appelée “Audace et ambition” lors des élections pour l’Assemblée constituante dans la circonscription de Monastir.
Les éditions 2025 de la Coupe d’Afrique des Nations et 2026 de la Coupe du Monde sont très attendues par les fans de football. Ces événements majeurs devraient se dérouler en Afrique pour la première fois de l’histoire, avec le Maroc et l’Afrique du Sud comme pays hôtes respectifs. Les préparatifs sont déjà en cours pour que ces tournois soient un succès retentissant et mettent en lumière le talent et la passion du football africain.
CAN 2025 et Mondial 2026
La Fédération Tunisienne de Football (FTF) a engagé un nouveau membre sans lancer d’appel à candidatures, ce qui va à l’encontre des pratiques habituelles. Selon un membre de l’instance qui a préféré garder l’anonymat, cela est en grande partie dû à des raisons financières : “Dans le contexte économique actuel, il aurait été difficile d’embaucher un étranger. Pour un Européen, le salaire mensuel aurait été compris entre 25 000 et 30 000 euros, et étant donné les difficultés pour obtenir des devises en Tunisie, cela aurait posé de sérieux problèmes.”
D’après nos sources, Benzarti a été chargé de qualifier son équipe pour les éditions 2025 de la Coupe d’Afrique des nations et 2026 de la Coupe du monde et obtiendra un salaire mensuel d’environ 10 000 euros, sans compter les primes et avantages.
C’est la quatrième fois de sa carrière que le joueur est mis sur le banc de touche pour la sélection. Les trois précédentes fois ont été de courte durée : en mars 1994 pour la première, de novembre 2009 à juin 2010 pour la deuxième, et de juillet à octobre 2018 pour la troisième. Il remplace maintenant un duo d’intérimaires, composé de Montassar Louhichi et d’Anis Boussaïdi.
Suite à la démission de Jalel Kadri et à la performance décevante de l’équipe tunisienne lors de la CAN en Côte d’Ivoire, un nouveau groupe d’entraîneurs a été nommé quelques jours plus tard. Cependant, ils n’ont dirigé l’équipe nationale que pour quatre matches, dont les rencontres contre la Guinée équatoriale (1-0) et la Namibie (0-0) dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026 au mois de juin dernier.
Wassef Jlaiel, directeur intérimaire
L’annonce de la nomination de Benzarti en tant que nouvel entraîneur de l’équipe nationale de Tunisie a pris tout le monde par surprise. Selon Ahmed Adala, un journaliste travaillant pour Mosaïque FM, bien que Benzarti soit un entraîneur expérimenté, respecté et apprécié, le timing choisi pour sa désignation est étonnant étant donné la situation actuelle au sein de la fédération tunisienne.
À la suite de l’annulation des élections présidentielles prévues en mars puis en avril, Wassef Jlaiel assure actuellement de manière temporaire la présidence de l’instance. La Fifa a accordé une prolongation jusqu’au 15 juillet à la FTF pour organiser le scrutin.
Nabil Kouki, ancien footballeur international et maintenant entraîneur, s’interroge sur la légitimité de Benzarti en tant que sélectionneur. Il soulève la question de savoir ce qu’il adviendra si l’élection a lieu en juillet et que le nouveau bureau fédéral remet en cause ce choix. Selon lui, ne serait-il pas plus sage d’attendre les résultats de l’élection pour choisir un entraîneur ? De plus, il rappelle que l’équipe nationale ne jouera pas avant septembre, lors des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025.
Il y a une possibilité que Faouzi Benzarti soit bientôt évincé de son poste, en particulier si le nouveau président et son bureau ne partagent pas les mêmes convictions que l’actuelle direction. La réponse à cette question devrait être connue au cours des deux dernières semaines de juillet. En théorie…