Après plusieurs jours à Niamey, une délégation américaine a quitté le Niger sans avoir pu rencontrer le général Tiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
La visite de la délégation américaine à Niamey visait à poursuivre les discussions avec les nouvelles autorités de Niamey, huit mois après le coup d’État militaire.
La sous-secrétaire d’État américaine en charge de l’Afrique, accompagnée de responsables du Pentagone et de l’Africom, avait sollicité une rencontre avec le général Tiani, prévue pour le mercredi 13 mars. Malgré un rendez-vous fixé, l’audience n’a finalement pas eu lieu.
La délégation a prolongé son séjour d’une journée dans l’espoir de concrétiser la rencontre, mais en vain. Les responsables américains ont toutefois été reçus à la primature à deux reprises depuis leur arrivée.
Les discussions visaient à poursuivre le partenariat dans les domaines de la sécurité et du développement, alors que les États-Unis ont suspendu leur coopération avec le Niger après le coup d’État de juillet dernier, tout en maintenant un millier de soldats et une base de drones à Agadez.
Les raisons de ce désaccord se trouvent dans les rencontres précédentes entre la délégation et la junte, notamment sur le choix des partenaires du Niger après le départ des soldats français. La délégation américaine a exprimé ses inquiétudes face à ces choix, soulignant les risques potentiels. En effet, la junte nigérienne s’est rapprochée de nouveaux partenaires tels que la Russie depuis le coup d’État, tout en décidant de quitter la Cédéao, rejoignant ainsi le Mali et le Burkina Faso dans cette décision au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).