L’augmentation du salaire minimum imposée par le gouvernement togolais peine à convaincre. Depuis un an, les entreprises auraient du mal à appliquer cette mesure.
Un peu plus d’un an après la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) au Togo, le bilan de cette mesure semble mitigé. Début 2023, le gouvernement togolais avait annoncé une augmentation significative de ce salaire minimum, le portant à 52 500 francs CFA, contre 35 000 francs CFA auparavant, après des négociations avec les partenaires sociaux.
Cependant, selon le Mouvement Martin-Luther-King (MMLK) du Togo, cette hausse n’est pas uniformément appliquée par le secteur privé.
Edoh Komi, président du MMLK, exprime son inquiétude quant à l’attitude de certains employeurs, notamment dans les sociétés de la zone franche, qui menacent les travailleurs qui réclament l’application de cette augmentation. Il souligne le manque de suivi de la part du gouvernement dans l’application des décisions prises.
Emmanuel Agbenou, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo, confirme ces difficultés, notamment observées en début d’année dernière. Les syndicats réclament désormais une nouvelle convention collective et une nouvelle grille de salaires prenant en compte cette hausse, à discuter avec le patronat.
Face à ces préoccupations, le ministre du Travail, Gilbert Bawara, assure être disponible, ainsi que les inspecteurs du travail et les organisations patronales, pour examiner les cas de violations des textes relatifs au Smig et aux droits sociaux. Il rappelle l’existence de mécanismes permettant aux travailleurs et aux syndicats de soumettre ces cas.