En chute dans les sondages, le Congrès national africain pourrait perdre sa majorité lors des prochaines élections sud-africaines. Cyril Ramaphosa sera-t-il empêché de faire un second mandat ?
L’ANC a lancé samedi sa campagne électorale en prévision des élections générales du 29 mai en Afrique du Sud. Malgré son statut de parti historique, il fait face à une contestation grandissante et risque de perdre pour la première fois sa majorité absolue au Parlement, confronté à un mécontentement grandissant et à des défis socio-économiques persistants.
Le président Cyril Ramaphosa a rappelé l’importance de l’ANC dans la lutte contre l’apartheid. Le parti a mobilisé des dizaines de milliers de sympathisants lors de son premier meeting de campagne à Durban. Mais
Avec plus de 27 millions d’électeurs inscrits, l’ANC risque de perdre sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, ce qui pourrait le contraindre à former un gouvernement de coalition. Bien que historiquement ancrée dans la province du KwaZulu-Natal, un bastion de l’ANC, cette région est devenue le théâtre de la montée en puissance de l’opposition, notamment de l’Alliance démocratique (DA) et du nouveau parti d’opposition d’anciens dirigeants de l’ANC, parmi lesquels Jacob Zuma.
Jacob Zuma, ancien président et figure influente dans la région, a lancé un nouveau parti qui menace l’ANC dans son propre fief. Les partis d’opposition, tels que l’Alliance démocratique et le mouvement de gauche radicale Economic Freedom Fighters (EFF) battent campagne sur des sujets qui touchent les Sud-Africains : la création d’emplois, la lutte contre la criminalité ou encore la crise énergétique.
La fragilité dans laquelle se trouve l’ANC est également dû à un manque de popularité du président actuel, qui voit les sondages sortir les uns après les autres et lui annoncer une déroute historique. De son côté, Jacob Zuma continue de voir sa cote augmenter dans le KwaZulu-Natal.
Actuellement, l’ANC détient 230 des 400 sièges à l’Assemblée nationale, mais sa position pourrait être affaiblie lors des prochaines élections, avec une opposition qui cherche à capitaliser sur les mécontentements et à présenter des alternatives crédibles aux électeurs.