La Cour suprême a confirmé la condamnation d’Ousmane Sonko, qui devrait donc être inéligible lors de la prochaine présidentielle sénégalaise.
Il a fallu attendre très tard la décision de la Cour suprême, ce jeudi soir. Mais finalement, il est en défaveur d’Ousmane Sonko, qui espérait encore pouvoir jouir de ses droits civiques et ainsi se présenter à la présidentielle sénégalais qui aura lieu à la fin du mois de février. Sa candidature devrait donc être rejetée, sauf retournement de situation de dernière minute.
L’audience avait duré une demi-journée. La Cour suprême devait statuer sur l’affaire de diffamation à l’encontre du ministre du Tourisme. Malgré son armée d’avocats, Sonko aura échoué à faire plier la Cour, alors que sa défense demandait que ce soit le Conseil constitutionnel qui statue.
La condamnation initiale d’Ousmane Sonko, à six mois de prison avec sursis et 200 million de francs CFA de dommages et intérêts, a donc été maintenue.
Reste désormais à savoir de quels recours disposent les avocats d’Ousmane Sonko. L’opposant à Macky Sall sait en effet qu’il aura du mal à faire valider sa candidature. En théorie, la confirmation de la condamnation rend Ousmane Sonko inéligible pour les cinq prochaines années.
« L’article 34 du Code pénal dit que les cas d’incapacité, en cas de délit, c’est la juridiction du jugement qui la prononce ou bien l’en dispense », indique la défense du leader des Pastef qui voit, dans cette décision, « un sentiment d’injustice, de persécution, d’acharnement sur le chef de l’opposition ».
La formation Les Pastef estime que cette condamnation avait pour but d’« éliminer Ousmane Sonko, favori de la course présidentielle » et assure que cette même candidature « ne souffre d’aucune irrégularité. Il y a toujours des actions à mener. Normalement, le dossier doit revenir jusqu’à Ziguinchor, donc la procédure n’est pas encore finie ».