Lors du sommet de l’Union africaine, l’organisation s’est inquiétée de la situation du continent. Parmi les préoccupations de l’UA, le retour à « l’ordre constitutionnel » dans les pays touchés par des coups d’Etat.
Le 37e sommet de l’Union africaine (UA) s’est clôturé ce dimanche 18 février à Addis-Abeba, avec une trentaine de dirigeants du continent réunis pour aborder les crises en cours. En clôture, l’ambassadeur Bankole Adeoye, Commissaire des affaires politiques du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine, a exprimé une préoccupation palpable quant à la situation actuelle du continent.
Selon Adeoye, les chefs d’État et de gouvernement partagent cette inquiétude, en particulier face à la montée des déstabilisations, notamment à travers les coups d’État militaires. Il a mentionné la suspension de six pays ayant dévié de la voie démocratique, dont le Sahel, la Guinée, le Gabon et le Soudan. Cette suspension, affirme-t-il, résulte d’une politique de zéro-tolérance vis-à-vis des changements anticonstitutionnels.
Adeoye a souligné que l’Union africaine soutient les processus de transition visant à restaurer l’ordre constitutionnel, collaborant avec divers acteurs, dont le PNUD, pour favoriser des transitions politiques efficaces et inclusives. Il a rappelé que l’UA a observé 13 élections l’an dernier et en observera 15 cette année, signe de son engagement en faveur du renforcement des pratiques démocratiques.
Par ailleurs, il a appelé à la mise en œuvre opérationnelle de la Force africaine en attente (FFA) et salué les efforts de médiation du président angolais, João Lourenço, dans les conflits persistants de l’Est de la RDC. Enfin, Adeoye a souligné l’urgence de restaurer la sécurité et la paix à travers diverses régions, des Grands Lacs au Sahel, en passant par la Corne de l’Afrique et la Libye.
Ce sommet a également mis en lumière les divisions entre les États membres, notamment sur des questions comme l’Est de la RDC, la Somalie et l’Éthiopie, ou encore le Maroc et l’Algérie. Malgré l’intégration de l’Union africaine au G20 en septembre 2023, certains observateurs doutent de sa capacité à parvenir à une position commune sur ces enjeux.