Le président algérien a annoncé, à la suite d’un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, vouloir se rendre en France en mai prochain pour une visite officielle.
Ce dimanche 15 janvier, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune se sont entretenus au téléphone, près de cinq mois après la visite du président français en Algérie. À l’époque, Macron et Tebboune avaient signé une déclaration commune « pour un partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie ». Et l’une des premières conséquences de l’amitié retrouvée entre Paris et Alger, c’est la visite officielle d’Abdelmadjid Tebboune à Paris. Celle-ci doit avoir lieu en mai. Et tout se met déjà en place pour qu’elle se passe dans les meilleures conditions possibles.
Avec une première inconnue de taille, qui pourrait avoir toute son importance : le voyage prévu par Emmanuel Macron au Maroc. Initialement prévu en fin d’année dernière, puis reporté à janvier, la visite du président français dans le royaume chérifien devrait en réalité être organisé plus tard. Paris et Rabat sont actuellement en train de discuter des modalités du voyage, et le Maroc verrait bien Macron se positionner, lors de sa venue, sur le Sahara occidental.
Avant le voyage de Tebboune, une visite de Macron au Maroc ?
Or, on imagine mal le président français accéder à la demande marocaine quelques semaines seulement avant de recevoir Tebboune pour une visite cruciale. En attendant, plusieurs émissaires ont été chargés d’organiser les choses, de part et d’autres : selon Africa Intelligence, le patron de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, doit se rendre à Paris avant la fin du mois de janvier. La France, elle, enverra la secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères, Anne-Marie Descôtes, à Alger.
Les deux chefs d’État ont, selon la présidence algérienne, lors de leur entretien téléphonique, évoqué « des questions portant sur les relations bilatérales et la visite d’État du président de la République en France, convenant de la programmer pour le mois de mai prochain ». Un voyage qui intervient alors qu’Emmanuel Macron a annoncé qu’il ne demanderait pas pardon à l’Algérie pour la colonisation, mais qu’il espérait poursuivre le travail de mémoire et de réconciliation entre les deux pays.
Alors que, selon Tebboune, une nouvelle « relation de confiance » unit Paris et Alger, ce voyage sera certainement l’occasion de signer des accords bilatéraux. Car, outre la question mémorielle, le problème des visas qui empoisonnait les relation franco-algériennes a été réglé. Reste désormais à savoir comment le président français réussira à ménager Rabat et Alger en ce début d’année 2023.