À peine élu président du Brésil, Lula a été convié par le président égyptien à participer à la COP27 dans quelques jours. Son élection redonne de l’espoir à la lutte contre le réchauffement climatique.
L’élection de Lula, au Brésil, est une bonne nouvelle pour l’Afrique. Aussi bien en termes d’économie que d’écologie. Climatosceptique, Bolsonaro n’a jamais convaincu la communauté internationale, inquiète après l’augmentation de la déforestation dans son pays qui accueille le poumon du monde : la forêt amazonienne. Autant dire que lors de la Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 sur les changements climatiques (COP27) qui a lieu en Égypte dans quelques jours, les dirigeants du monde ne comptaient plus sur le chef de l’État brésilien.
La victoire lors de la présidentielle brésilienne de Luiz Inácio Lula da Silva ouvre cependant de nouveaux horizons. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a pris acte de la défaite de Bolsonaro et décidé de convier le futur président brésilien — il sera officiellement investi le 1er janvier prochain — à la COP27.
Lors du mandat de Bolsonaro, la déforestation en Amazonie a augmenté de près de 75 % chaque année et les émissions de CO2 ont doublé lors des deux premières années de pouvoir de Bolsonaro. Lundi dernier, l’Égypte a exprimé sa satisfaction à voir Lula reprendre les commandes du Brésil. Bassam Radi, porte-parole de la présidence égyptienne, a déclaré : « Le président Abdel Fattah al-Sissi félicite le président Lula da Silva pour son élection » et l’invite « à assister à la COP27 ».
Si les autorités égyptiennes estiment que « le Brésil a un rôle positif à jouer dans cette conférence qui vise à renforcer l’action climatique au niveau mondial », reste à savoir si le futur président égyptien acceptera l’invitation. Car officiellement, Bolsonaro est toujours le chef de l’État du Brésil.
Un porte-parole de Lula a, au lendemain de l’invitation égyptienne, assuré que Lula réfléchissait à prendre part à la Conférence mais qu’il n’avait « pas encore pris sa décision ». Cependant, présent ou absent en Égypte, Lula a promis de « reprendre son leadership dans la lutte pour le climat ».