Alors que le Conseil constitutionnel sénégalais a indiqué que la liste des candidats à la présidentielle resterait la même qu’initialement actée, le parti au pouvoir doit s’accommoder de la désignation d’Amadou Ba comme candidat.
À dix jours de l’élection présidentielle prévue le 24 mars au Sénégal, l’Alliance pour la République (APR), parti du président Macky Sall, a tenu une réunion cruciale ce mercredi 13 mars pour réaffirmer son soutien à la candidature d’Amadou Ba.
Il faut dire que l’APR n’a pas vraiment le choix : au moment d’imposer une nouvelle date pour la présidentielle sénégalaise, le Conseil constitutionnel avait indiqué que la liste des 19 candidats à la présidentielle resterait inchangée. Cela empêchait alors un réexamen de la candidature de Karim Wade, comme le demandait le PDS, mais aussi d’Ousmane Sonko. Cela impliquait surtout l’impossibilité pour le parti présidentiel de miser sur un nouveau candidat.
Alors que des doutes planaient sur le niveau de soutien de la coalition au pouvoir envers ce candidat et que sa campagne peinait à décoller, cette rencontre a rassemblé environ une centaine de cadres de l’APR. Il s’agissait d’afficher une certaine unité, alors que Ba est bel et bien mal perçu par une partie des cadres de l’APR.
Sous la direction du président Macky Sall, cette réunion a été l’occasion de mobiliser les troupes et de consolider le soutien en faveur d’Amadou Ba. Un communiqué officiel émis à l’issue de cette rencontre souligne l’importance de la stabilité du pays et appelle les responsables, militants et sympathisants de l’APR à intensifier leurs efforts politiques et électoraux en faveur du candidat de la majorité présidentielle.
Face aux incertitudes suscitées par des déclarations contradictoires de certains ministres et des rumeurs sur un possible changement de candidat en cours de route, cette clarification vise à dissiper tout malentendu et à relancer une campagne électorale qui avait jusqu’alors du mal à prendre son envol au sein de la coalition au pouvoir. Ou en tout cas de limiter la casse, alors qu’Amadou Ba est loin d’être le grand favori du scrutin présidentiel à venir.