Alors que les Panthères du Gabon débutent leur CAN 2021 ce lundi contre les Comores, leur préparation a été perturbée par plusieurs scandales.
Le Gabon a-t-il la tête à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) ? Les joueurs de Patrice Neveu débutent leur compétition contre les Comores ce lundi soir. Sur le terrain, comme en-dehors, les événements récents ont perturbé la préparation des Panthères.
Les Gabonais sont notamment en désaccord concernant des primes qui ne leur ont pas été versées. Vendredi et samedi derniers, les joueurs de Neveu ont décidé de boycotter leurs séances d’entraînement. Au total, la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) devrait près de 15 millions de francs CFA à chaque joueur, soit environ 23 000 euros. La Fégafoot a pourtant toujours assuré avoir payé les primes dues.
Autre perturbation dans la préparation des Panthères : la Covid-19, qui s’est invitée dans la compétition et qui a touché deux stars de l’équipe, Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina, tous deux testés positifs.
Accusations de pédocriminalité
Si la préparation sportive est d’ores et déjà perturbée, c’est surtout l’extra-sportif qui pose problème. Depuis plusieurs semaines, la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) n’a pas vraiment la tête à la CAN 2021. La faute à des révélations du journal The Guardian, mi-décembre, concernant un scandale sexuel de grande ampleur au sein de la Fégafoot.
Cette affaire de pédocriminalité a mis en cause le sélectionneur des moins de 17 ans, Patrick Assoumou Eyi, accusé d’avoir violé des centaines d’enfants. Un scandale qui a également touché l’équipe nationale. En effet, l’actuel intendant des Panthères est lui aussi accusé d’abus sexuels. Serge Mombo est un proche du patron de la Fégafoot.
A cette affaire viennent s’ajouter des problèmes de logistique. La Confédération africaine de football (CAF) a tancé le Gabon suite à la décision de la Fégafoot de changer d’hôtel, ce dernier étant « contesté » par les instances gabonaises du football « car ne présentant pas toutes les commodités requises pour un sportif de haut niveau ».
Trois matches pour faire oublier les scandales
La CAF s’est dite « surprise » par la décision gabonaise. Le président du jury disciplinaire, Raymond Hack, a menacé de soumettre cette affaire au jury disciplinaire. Du côté de la presse gabonaise, on estime que le changement de cap des Panthères est dû à une fête à laquelle auraient pris part plusieurs joueurs. Ce que la Fégafoot dément, assurant que les « images diffusées sur une soirée des joueurs de l’équipe nationale (…) sont hors contexte et antérieures à la mise au vert de Dubaï ».
Autant de problèmes qui n’ont pas aidé les Panthères à se préparer correctement pour leurs matches de la CAN. Si la rencontre face aux Comores paraît abordable, le Gabon devra ensuite, dans son groupe C, défier le Ghana et le Maroc. Deux rendez-vous primordiaux. Car si les Panthères ne réussissent pas à sortir de leur groupe, les différents scandales qui ont émaillé la préparation de l’équipe n’en seront que plus médiatisés.