La justice française indique, dans un rapport d’autopsie, que l’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas était malade et que son décès a été constaté après son atterrissage à Paris.
Candidat à l’élection présidentielle du Congo-Brazzaville, qui vient de livrer son verdict, Guy-Brice Parfait Kolélas a été l’opposant numéro 1 au président sortant, Denis Sassou N’Guesso. Alors que son décès a été annoncé lundi, la Commission électorale a indiqué dans les heures qui ont suivi que le candidat de l’UDH-Yuki avait réalisé un score de près de 8 %.
Le timing et le score de l’opposant ont rapidement permis à la rumeur d’un empoisonnement d’enfler un peu partout au Congo-Brazzaville, mais également au sein de la diaspora. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses publications affirment en effet que « Pako » est en réalité « mort du poison », les auteurs de ces posts assurant que le poison en question est du polonium.
Avant de mourir, le candidat s’était adressé à ses électeurs, de son lit d’hôpital.
Guy-Brice Parfait Kolélas atteint de la Covid-19
L’opposant congolais est mort à son arrivée en France. Il avait rejoint Paris par avion médicalisé le 22 mars, alors qu’il avait auparavant été testé positif à la Covid-19. Et même dans l’entourage du candidat, on sait que la mort n’est pas due au polonium. Un proche du défunt affirme que « rien ne permet en l’état actuel des choses d’évoquer un empoisonnement », tandis que Jean-Jacques Yhombi Opango, ami et allié politique de « Pako », parle d’un « buzz » malvenu de la part de l’auteur de la publication sur les réseaux sociaux.
Car l’ouverture d’une autopsie par le parquet de Bobigny a mis fin à toutes les rumeurs : « Les poumons de Guy-Brice Parfait Kolélas étaient très altérés. L’autopsie a conclu à une insuffisance cardio-respiratoire due à une pneumopathie diffuse sévère », indique le rapport d’autopsie qui poursuit en affirmant que la contamination à la Covid-19 est « confirmée par la virologie moléculaire ».
Enfin, le parquet de Bobigny indique aux partisans de Guy-Brice Parfait Kolélas que le candidat n’était pas mort au moment de prendre les airs. Parti de Brazzaville, l’avion de « Pako » a fait deux escales au Tchad et en Algérie. En décollant d’Alger, son état se serait aggravé. Le décès de Kolélas a été constaté cinq minutes après son atterrissage au Bourget.