En 2021, de nombreuses femmes africaines ont influencé la scène publique mondiale. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous avons classé les femmes africaines les plus influentes.
10. Rasha Kelej (Egypte)
La sénatrice égyptienne Rasha Kelej, créatrice du mouvement « Plus qu’une mère », est l’une des militantes les plus influentes sur le continent. Son combat : les droits des femmes à travers l’Afrique. Si elle est peu connue dans son propre pays, elle dirige de nombreux fonds et associations en Gambie, au Niger, en République centrafricaine (RCA), en Sierra Leone, au Tchad et en Guinée. Elle est aussi l’amie des Premières dames d’une vingtaine de pays africains.
9. Aisha Yesufu (Nigéria)
La militante nigériane Aisha Yesufu est la première avocate des filles kidnappées par les groupes terroristes. Elle est la co-organisatrice du mouvement « Bring Back Our Girls », avec l’ex-première dame américaine Michelle Obama. Aisha Yesufu est également la dirigeante plus connue du mouvement EndSARS au Nigéria.
8. Ngozi Okonjo-Iweala (Nigéria)
La directrice de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis un peu plus d’un an a été au centre des polémiques à la suite de l’apartheid vaccinal provoqué par le monopole des licences de production des vaccins contre la Covid-19. Avant sa prise de position au moment de prendre les rênes de l’OMC, elle était ministre des Finances au Nigéria, où elle a opéré une opération anti-corruption inédite, qui a permis une baisse de l’inflation annuelle de 23 % à 11 %.
7. Najla Bouden (Tunisie)
La très discrète cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden, est la première femme à occuper ce poste dans le pays, au Maghreb et dans le monde arabe. Avec un CV prestigieux, et alors qu’elle était relativement éloignée de la politique, elle a réussi, tant bien que mal, à cohabiter avec le président jugé caractériel, Kaïs Saïed.
6. Aminata Touré (Sénégal)
L’ex-Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, est une politicienne habile. Mais, surtout, c’est la première championne des droits des femmes au Sénégal et en Afrique. Elle milite d’ailleurs pour l’autonomisation des femmes dans le monde des affaires et la planification familiale.
5. Nathalie Yamb (Cameroun)
Nathalie Yamb n’a pas la langue dans sa poche. Dirigeante de l’armateur Maersk au Cameroun, puis porte-parole du président ghanéen Jerry Rawlings, numéro 2 du parti Lider en Côte d’Ivoire, avant d’être exclue après avoir critiqué Alassane Ouattara, Nathalie Yamb est un vrai symbole du panafricanisme. Et son blog est l’un des plus suivi par l’opinion internationale.
4. Sahle-Work Zewde (Ethiopie)
La présidente éthiopienne a une grande expérience dans la diplomatie africaine et internationale. Si elle ne peut contredire publiquement Abiy Ahmed, notamment au sujet de la guerre civile, elle continue à favoriser le discours entre les belligérants. Elle est plus proche des communautés marginalisées du pays que son Premier ministre et fait figure de garde-fou. C’est certainement grâce à elle que l’Ethiopie est aujourd’hui encore debout.
3. Rebecca Enonchong (Cameroun)
L’« Africatechie » Rebecca Enonchong, a un succès dans le monde des affaires qui lui a valu une place parmi les 50 femmes les plus influentes dans le monde, selon Forbes. Elle dirige le plus grand conglomérat de startups africaines, AppsTech. Elle fait partie des premiers avocats de la souveraineté numérique africaine et dénonce régulièrement les ingérences étrangères dans le secteur du digital africain.
2. Reckya Madougou (Bénin)
Elle est la première opposante de la violente dictature de Patrice Talon. Reckya Madougou est aujourd’hui incarcérée dans le cadre d’un procès politique retentissant. L’ancienne conseillère du président togolais Faure Gnassingbé devient petit à petit un symbole. Elle bénéficie désormais d’un large soutien populaire à travers l’Afrique, depuis les chefs d’Etat jusqu’à la société civile.
1. Samia Suluhu Hassan (Tanzanie)
La présidente tanzanienne est considérée comme la « dame de fer » de la politique africaine. « Mama Samia » — son surnom, relevant du respect dans la culture tanzanienne — a réalisé plus, en moins d’un an de mandat, que des chefs d’Etat en place depuis des décennies. Accueillie en grande pompe partout où elle se déplace, elle a désenclavé la Tanzanie sur la scène internationale. En Tanzanie, la Zanzibarienne a réussi en un temps record à ébranler le « système » hérité du défunt John Magufuli, son prédécesseur. Eloignée de la politique excentrique de ce dernier, elle avance très vite dans tous les domaines, qu’il s’agisse de santé, de diplomatie, d’éducation, d’infrastructure ou d’énergie.