En attendant un déplacement présidentiel au Maroc, la France a prévu d’envoyer ses ministres tout au long du mois d’avril à Rabat.
La visite d’État tant attendue d’Emmanuel Macron au Maroc finira-t-elle par, enfin, être organisée ? Plusieurs sources affirment que le président français pourrait se rendre à Rabat dans les semaines à venir. Mais tout peut changer à la dernière minute, les responsables français le savent. Car les relations entre le Maroc et la France soufflent le chaud et, surtout, le froid ces derniers mois. En attendant, Paris tente donc de déminer le terrain. Et a opté pour une stratégie qui consiste à y aller par étapes en envoyant d’abord des émissaires sur place.
Ce mois d’avril marque en effet « un grand coup d’accélérateur » dans les relations entre Paris et Rabat, selon la presse. Et tout débute avec la visite de Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur, dans deux jours dans le royaume. Sur place, le ministre rencontrer ses homologues Ryad Mezzour et Mohcine Jazouli. Rachida Dati, ministre française de la Culture, suivra avec une visite dans une dizaine de jours au Maroc.
Paris y va crescendo et enverra l’artillerie lourde quelques jours plus tard, avec un déplacement programmé du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Il sera forcément question de lutte contre le terrorisme et de juguler le trafic de drogue. Darmanin aura un rôle clé dans l’embellissement des relations franco-marocaines. On se souvient que c’est lui-même qui avait annoncé la fin de la limitation de quotas de visas délivrés aux Marocains.
Plusieurs autres ministres et délégations devraient également se rendre au Maroc ensuite. Parmi lesquels Bruno Le Maire à la fin du mois. De quoi ouvrir la voie à un Emmanuel Macron qui n’aura plus qu’à sceller l’amitié retrouvée entre les deux pays. Reste une question en suspens : quel sera le discours du président français concernant le Sahara occidental ? Du côté du Maroc, on attend qu’Emmanuel Macron se ranger derrière la position marocaine. Or, difficile d’imaginer le chef de l’Etat français accéder à cette exigence, qui mettrait à mal ses relations avec Alger…