Plusieurs pays veulent récupérer l’organisation de la CAN 2025. Outre l’Algérie, le Maroc fait figure de favori. Le Nigeria et le Bénin ont déposé une candidature conjointe.
Ils ont encore deux semaines pour faire connaître leurs intentions et leurs garanties. Les pays qui désirent se positionner pour organiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 avancent leurs pions. Alors que les autorités de transition de Guinée semblaient sures d’elles pour l’organisation de la compétition, la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de retirer sa CAN à la Guinée, trois ans avant la compétition. « La Guinée pourra se porter candidate avec d’autres nations concurrentes à l’organisation du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui aura lieu après l’édition en Algérie, compte tenu de la décision de la CAF de ne pas organiser la CAN TotalEnergies 2025 en Guinée », a simplement indiqué le patron de la CAF, Patrice Motsepe, lors d’un voyage à Conakry il y a près de deux mois.
Très vite, l’Algérie, qui organisera donc le CHAN, s’est positionnée. La CAF ne semblait alors pas pressée de désigner le pays hôte. « Nous allons très rapidement définir un processus et fixer une date limite de dépôt des candidatures, puis une autre pour annoncer le nom du pays qui accueillera le tournoi. Tout devrait être décidé fin 2022 ou début 2023 », indiquaient les instances dirigeantes du football africain. L’Algérie dispose des infrastructures requises et tient donc la corde. Mais d’autres pays se verraient bien, eux aussi, postuler. C’est le cas du Maroc, de l’Afrique du Sud, seul pays africain à avoir accueilli une Coupe du monde, et du Nigeria.
Le Maroc en embuscade
La CAF, dont les dirigeants profitent actuellement de la Coupe du monde, connaît les pays intéressés depuis le 11 novembre dernier. Chaque pays qui postulait a dû déclarer son intérêt et devra, dans deux semaines, avoir fourni les garanties nécessaires. La Fédération algérienne de football (FAF) a envoyé un dossier complet et compte bien rafler la mise.
Le Maroc, qui est toujours cité au moment de remplacer au pied levé une nation — le royaume avait été évoqué lorsqu’il s’agissait de remettre en cause l’organisation camerounaise lors de la dernière CAN —, veut doucher les espoirs algériens. Un geste éminemment politique. D’autant que le patron du football marocain est dans les petits papiers de Motsepe depuis l’élection à la présidence de la CAF de ce dernier.
Outsider, le Nigeria est lui aussi sur les starting-blocks, comme attendu, mais conjointement avec le Bénin. L’Afrique du Sud, elle, ne semble pas être intéressée, finalement. Même si d’autres pays pourraient avoir déposé leur candidature sans pour autant l’annoncer publique. La CAF entamera une série de visites dans les pays pré-sélectionnés début janvier 2023.