Ce dimanche, Thione Seck, la star de la musique sénégalaise, est décédé à l’âge de 66 ans à Dakar. L’ancien chanteur du légendaire Orchestre Baobab était également le père de Wally Seck.
Au pays de la Teranga, les femmes et les hommes rendent un dernier hommage à une icône de la culture sénégalaise. Thione Seck, le descendant des griots wolofs et de la dynastie des rois du Cayor, qui était également un véritable résistant à l’invasion française, est mort.
Les hommages ont afflué depuis que l’avocat et ami de Thione a annoncé son décès dimanche. L’ancien maire de Dakar Khalifa Sall a déclaré avoir perdu « un véritable monument de la musique sénégalaise ». Thione Seck incarnait en effet à lui seul l’art sénégalais. Le footballeur El-Hadji Diouf a, de son côté, eu une pensée pour Wally Ballago Seck, « ce digne héritier d’un père qui est une fierté nationale ».
La foule présente lors de l’enterrement du chanteur montre le degré de popularité qui était le siens. La prière mortuaire a dû être retardée en raison de la foule qui se trouvait à proximité du cimetière.
Le père du Mbalakh sénégalais
Parmi les titres qui ont rendu célèbre Thione Seck, on se souviendra d’« Allô petit » et de « Diaga ». Le public se rappellera de « Papa Seck » comme le chanteur d’Orchestra Baobab. Les plus jeunes le connaissaient, eux, comme le chanteur de Raam Daan, duo qui lui a permis d’être internationalement reconnu.
Thione Seck a été produit par Ibrahima Sylla depuis 1995. C’est à partir de ce moment-là que sa carrière a véritablement décollé. Ses derniers singles à succès, « L’essentiel » et « Diaga », ont été des tubes. Il avait réinventé le Mbalakh sénégalais.
Le griot soufi devenu chanteur a adapté son style musical à cet art ancestral. Il avait mis en musique à plusieurs reprises les méditations des écrits de Cheickh Amadou Bamba, fondateur du mouridisme musulman sénégalais.
Le président Macky Sall lui a également rendu hommage sur les réseaux sociaux : « Talentueux, libre et constant dans la création, il fut une figure marquante de sa génération », a écrit le président sénégalais.