Des tirs nourris ont été entendus aux alentours du palais du gouvernement, à Bissau. Alors que le président Umaro Sissoco Embaló était dans le bâtiment pour un Conseil des ministres, un coup d’Etat serait-il en cours ?
C’est dans la capitale bissau-guinéenne, Bissau, en plein Conseil des ministres, que des tirs sporadiques ont été entendus aux alentours du palais du gouvernement. Selon l’AFP et RFI, des militaires se sont déployés vers tous les points clés de la capitale.
Pour le moment, il ne s’agit que d’une attaque confirmée du palais du gouvernement à Bissau. Mais les coups d’Etat se succèdent dans la sous-région ouest-africaine. Dernier en date, celui du Burkina Faso. Imaginer un nouveau putsch, cette fois en Guinée-Bissau, est donc légitime.
🔴[ALERTE] #GuineeBissau: situation toujours tendue autour du palais du gouvernement à #Bissau. Cette vidéo atteste de la violence des combats. #putsh #CEDEAO pic.twitter.com/G5fjKQSGDB
— LSI AFRICA (@lsiafrica) February 1, 2022
Selon des sources militaires, le président aurait été arrêté
Embaló et la malédiction des pustchs
Le président Umaro Sissoco Embaló, qui en est à son premier mandat, a été élu démocratiquement en 2019 à la tête du pays. Contrairement à ses confrères renversés au Mali, en Guinée ou encore au Burkina Faso, Embaló est indéniablement proche de son peuple et relativement jeune.
Et contrairement, encore une fois, à Alpha Condé ou Roch Kaboré, Umaro Sissoco Embaló a, depuis le début de son mandat, été clairement opposé à l’establishment de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Si un coup d’Etat se prépare en Guinée-Bissau, il sera difficile pour les putschistes d’expliquer leur acte par un élan populaire quelconque, là où plusieurs pays avaient été secoués par des manifestations anti-pouvoir.
Dans ce pays ouest-africain, les militaires ont une tendance historique à renverser les présidents, José Mário Vaz étant le seul à avoir pu terminer son mandat. Embaló finira-t-il donc comme ses prédécesseurs ?