En annonçant sa non-participation à la prochaine CAN, Andy Delort s’est attiré les foudres du sélectionneur Djamel Belmadi. L’Algérien rejouera-t-il un jour pour les Fennecs ?
La relation entre le footballeur Andy Delort et la sélection nationale algérienne ressemble à une histoire d’amour. Et lorsqu’il est question de break, rien ne va plus. Joueur de Montpellier la saison dernière, Delort a été transféré cet été à l’OGC Nice. Une nouvelle étape dans la carrière du footballeur, qui a décidé de mettre les Fennecs entre parenthèses pendant une année, pour se concentrer sur son club. Convoqué par Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’Algérie, pour jouer contre le Niger dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, Delort aurait tout simplement refusé.
Pour Belmadi, le joueur franco-algérien aurait en réalité signé un accord avec l’OGC Nice pour ne pas se rendre à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. « Il y a un petit mois, j’ai reçu l’information d’une personne à l’intérieur du foot disant : ‘Faites attention coach, au moment de la signature à Nice, Andy a signé un document comme quoi il n’irait pas à la CAN’ », affirmait il y a quelques jours Djamel Belmadi.
Au moment de le convoquer, le sélectionneur aurait reçu un message de Delort indiquant vouloir « privilégier son club dans une concurrence avec Dolberg et Gouiri » et sa volonté de « mettre en pause la sélection pendant un an ». Et si Andy Delort espère participer à la Coupe du monde 2022 au Qatar, Belmadi semble avoir fait définitivement une croix sur le joueur.
Naturalisé algérien juste avant la CAN 2019, Andy Delort a marqué les esprits en remportant, avec ses coéquipiers, la compétition. Depuis, Delort est dans tous les rassemblements des Fennecs. Contre le Niger, « il était dans cette liste comme dans toutes les listes depuis qu’il est algérien. De facto, il n’est plus sélectionnable », coupe court Belmadi qui explique que, tant qu’il sera sélectionneur, Delort ne reviendra pas. « Peut-être dans un an, peut-être avec quelqu’un d’autre, je n’en sais rien. Les choses sont évidentes pour moi en tout cas ».
Belmadi ne veut plus de Delort
Les relations entre le sélectionneur et le joueur sont aujourd’hui rompues. « On a eu une discussion, ce genre de choses ne s’envoie pas par message et je lui ai signalé. Je ne vous dirai pas tout le contenu, cela a été très houleux, ça ne sert à rien de tout déballer sur la place publique », a simplement assuré Belmadi qui reproche à Andy Delort de refuser la convocation d’un pays qui lui a « ouvert les bras ». Lors d’une interview ce jeudi, le sélectionneur algérien en a remis une couche sur Delort. « C’est une décision lourde de sens. Il aurait dû s’adresser d’abord à la presse et à la population algérienne », déplore Belmadi qui rappelle que Delort n’est « pas le premier choix en équipe d’Algérie » et qu’il a, en sélection, de la concurrence comme à l’OGC Nice. « Donc il accepte la concurrence à Nice et il se bat, mais il ne l’accepte pas en équipe nationale d’Algérie. Il y a un non-sens total », s’étonne le coach.
La volonté d’Andy Delort de revenir pour la Coupe du monde 2022 au Qatar ne passe d’ailleurs pas. « Ça, c’est la grosse blague de l’année, ironise Belmadi. C’est ou de la grosse stupidité ou le culot qui n’a pas de limite. Donc nous on va jouer sous 40° au Niger, dans des conditions exécrables, on va se taper dans toute l’Afrique pendant une campagne de qualifications qui est un peu un enfer, et quand tout est fait, quand tout est réglé, le monsieur revient comme une petite mariée. ‘C’est bon je suis dispo maintenant’. C’est doublement nous manquer de respect ».
Andy Delort portera-t-il à nouveau, un jour, le maillot algérien ? Rien n’est moins sûr. Le sélectionneur assure que le joueur s’est servi des Fennecs pour se montrer. « Il a démarré le jour de la CAN 2019. On lui a rendu service. Il est venu, il a fait des pieds et des mains pour arriver en équipe nationale. Jusqu’à la dernière seconde, le gars ne nous a pas lâché », raconte le coach, qui ouvre cependant la porte à un retour de Delort… en cas de son propre départ. « Je ne suis pas éternel à la tête de l’équipe nationale », résume-t-il.