• Trending
L’Afrique compte-t-elle 54, 55 pays… ou plus ?

L’Afrique compte-t-elle 54, 55 pays… ou plus ?

7 août 2021
Pourquoi les deux Congo portent-ils le même nom ?

Pourquoi les deux Congo portent-ils le même nom ?

22 mai 2024
Le tourisme sexuel en Afrique, entre tabous et instrumentalisation

Le tourisme sexuel en Afrique, entre tabous et instrumentalisation

27 septembre 2021
Zelensky

Les présidents africains boudent Volodymyr Zelensky

24 mai 2024
Black Axe

[Gangs d’Afrique] « Black Axe », la mystérieuse mafia nigériane

24 mai 2024
Hassan Maroc

Maroc : l’héritier Hassan III, portrait craché de son grand-père ?

24 mai 2024
Philippe Simo

[Série] Les arnaqueurs d’Afrique : Philippe Simo, le « beau parleur » entrepreneur

24 mai 2024
Elections Afrique 2022

2022, année d’élections et d’incertitudes en Afrique

2 janvier 2022
La plume et l’épée : l’Emir Abdelkader

La plume et l’épée : l’Emir Abdelkader

22 mai 2024
L’armement de l’Ukraine par les Américains passe par le Maroc

L’armement de l’Ukraine par les Américains passe par le Maroc

24 mai 2024
D’où viennent les meilleures dattes d’Afrique ?

D’où viennent les meilleures dattes d’Afrique ?

9 mai 2021
Qui est Bernard Lugan, le « Monsieur Afrique » d’Eric Zemmour ?

Qui est Bernard Lugan, le « Monsieur Afrique » d’Eric Zemmour ?

24 mai 2024
samedi 5 juillet 2025
  • S'identifier
Afrique Chronique
No Result
View All Result
  • Accueil
  • À la uneLIVE
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport
DERNIÈRES ACTUS
  • Accueil
  • À la uneLIVE
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport
No Result
View All Result
Afrique Chronique
No Result
View All Result
Accueil Société

Envoi de migrants au Rwanda : quand le Royaume-Uni bafoue le droit d’asile

Dans Société
A A
0
Envoi de migrants au Rwanda : quand le Royaume-Uni bafoue le droit d’asile
1.5k
ACTIONS
2.1k
VIEWS
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Londres et Kigali ont signé un accord qui permettra au Royaume-Uni d’envoyer au Rwanda les migrants qu’il refuse d’accueillir. Un texte qui enfreint, entre autres, la Convention de Genève.

Le 19 décembre, le « rêve » de Suella Braverman, la ministre de l’Intérieur britannique, s’est – presque – réalisé : celle qui rêvait de voir décoller avant le 25 décembre un premier avion pour le Rwanda emportant à son bord des migrants entrés irrégulièrement sur le sol anglais n’aura pas reçu ce « cadeau de Noël », mais à tout le moins elle aura eu la satisfaction d’entendre la Haute Cour de Londres valider la faisabilité juridique du dispositif.

Attendu bien au-delà des frontières du Royaume-Uni et du cercle des spécialistes des questions de migrations, cet arrêt témoigne des enjeux d’un mécanisme téméraire par lequel le gouvernement britannique entend montrer à ses électeurs – car tel sera probablement son principal effet – que la « maîtrise des frontières », promise lors du Brexit, est à son agenda, et qu’il reste donc quelques raisons de voter « conservateur » lors des prochaines échéances électorales.

Que prévoit cet accord ?

L’ambition officielle de ce « memorandum of understanding » est de limiter les arrivées sur le territoire anglais d’étrangers dépourvus du droit d’y entrer et d’y séjourner. Il s’agit de décourager les traversées de la Manche sur des embarcations de fortune, lesquelles se sont multipliées ces derniers mois pour atteindre plus de 40 000 en 2022.

Issu d’un protocole d’accord signé le 13 avril 2022, le dispositif prévoit l’acheminement vers le Rwanda des demandeurs d’asile arrivés au Royaume-Uni « illégalement ou par des méthodes dangereuses ou inutiles depuis des pays sûrs » et qui ne peuvent être admis sur le territoire anglais. Après un « screening » (examen sommaire) de leur situation, ces personnes, si elles entrent dans le champ d’application de l’accord, seront envoyées au Rwanda – quelle que soit leur nationalité, et quand bien même elles n’auraient jamais eu quelque contact que ce soit avec cet État. La plupart de ceux qui ont traversé la Manche en 2022 sur des embarcations de fortune sont d’ailleurs originaires d’Albanie, d’Afghanistan ou d’Iran.

Rwanda – Royaume-Uni : accord controversé sur les migrants, TV5 Monde, 11 juin 2022.

Une fois au Rwanda, cet État aura la charge de leur accueil et de l’examen de leur demande d’asile. Si celle-ci prospère, elles seront autorisées à séjourner au Rwanda, sans possibilité ou presque de retourner au Royaume-Uni. Si la demande est rejetée, le Rwanda devra accorder aux personnes ainsi déboutées un titre de séjour sur un autre fondement, ou les renvoyer vers un pays tiers qui les accepterait. Enfin, cet accord est défini par ses rédacteurs comme « non contraignant » juridiquement et insusceptible de recours.

Cela n’aura pas empêché la Cour européenne des droits de l’homme de demander, le 14 juin 2022, la suspension en urgence du premier vol prévu sur ce fondement et, le 19 décembre dernier, la Haute Cour anglaise de valider l’accord.

Un dispositif juridiquement problématique

Le dispositif imaginé par le Royaume-Uni participe de « ces apo-politiques », destinées à « tenir à distance » les migrants des territoires occidentaux.

L’Australie en a été précurseur en confiant l’examen des demandes d’asile à Nauru ; l’UE a suivi au mitan des années 2010 en facilitant le renvoi en Turquie des personnes arrivant en situation irrégulière sur les côtes grecques ; le Danemark y songe. Le Royaume-Uni est cependant le premier à confier à un État tiers, de manière générale, non seulement le soin d’examiner les demandes d’asile, mais encore d’accueillir sur son territoire les personnes protégées ou déboutées. Un tel dispositif soulève un certain nombre de difficultés juridiques, ainsi que l’a notamment relevé le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR).

L’une des principales tient à la qualification du Rwanda de « pays sûr ». En vertu de l’article 33§1 de la Convention de Genève de 1951 relative au statut de réfugié et du droit international coutumier, les États ne peuvent renvoyer les étrangers, même en situation irrégulière, vers un État où il existerait « un risque pour leur vie ou leur liberté » pour l’un des motifs prévus par la Convention (opinions politiques, race ou nationalité, religion ou appartenance à un groupe social).

Qui plus est, en vertu de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme, à laquelle le Royaume-Uni n’a pas cessé d’être partie, la torture et les traitements inhumains ou dégradants sont interdits, ce qui prohibe également l’éloignement des étrangers vers des pays où existerait un risque de tels traitements. Il est également interdit de renvoyer les étrangers vers des États avec lesquels ils n’ont aucun lien.

A contrario, l’éloignement est donc possible vers les États – dits « sûrs » – où un tel risque n’est pas constitué. Encore faut-il s’assurer que tel est bien le cas : cela suppose d’examiner la situation individuelle de l’étranger éloigné, de s’assurer que la qualification d’État sûr est bien fondée, et que l’étranger a un lien avec cet État. Or, en l’espèce, aucun de ces critères n’est rempli.

Tout étranger pourra être renvoyé au Rwanda. L’examen de la situation individuelle aura généralement lieu par téléphone, alors que l’étranger se trouve en détention. Quant au Rwanda, il est loin d’avoir un système d’asile, une justice et un gouvernement garantissant que les personnes transférées depuis le Royaume-Uni ne sont pas soumises à de tels traitements. Connu pour ses détentions arbitraires et ses exécutions extra-judiciaires, le Rwanda s’est illustré récemment encore par l’arrestation, la détention – et même l’exécution sommaire pour douze d’entre eux ! – de réfugiés protestant contre leur accès insuffisant aux services les plus élémentaires. Le pays, par ailleurs, n’est guère actif, pour dire le moins, dans la lutte contre les discriminations à l’égard des personnes LBTQ+.

Pourquoi le Rwanda ?

Pour quelles raisons le Royaume-Uni, peuplé de 67 millions d’habitants, cinquième puissance mondiale, bien connu pour ses textes fondateurs en matière de protection des libertés, a-t-il donc bien pu décider de confier au Rwanda, 13 millions d’habitants, 144e économie mondiale et piètre garant des droits humains, le soin de gérer à sa place les questions d’asile ? Et quel intérêt, pour ce petit pays africain, d’accepter cet « asylum deal » ?

Du point de vue britannique, l’accord vise à démontrer que le gouvernement conservateur travaille à la concrétisation de l’une des promesses du Brexit : limiter les migrations, dites irrégulières, sur le territoire anglais. Il est peu probable que l’accord y parvienne réellement – le gouvernement ne s’est d’ailleurs pas risqué à chiffrer le nombre de personnes qui pourraient être concernées. Comme souvent en la matière, l’affichage politique semble plus précieux que l’efficacité pratique – ce dont il faut sans doute se réjouir en l’espèce tant l’accord est « épouvantable » selon les mots du Roi Charles III lui-même.

Du point de vue rwandais, l’accord est un joli coup économique et diplomatique. Économique, d’abord, car il inclut le versement par Londres de 120 millions de livres sterling au titre de l’aide au développement, auxquels il faut ajouter 12 000 livres par étranger relocalisé. Diplomatique, ensuite, car l’accord constitue pour Kigali un instrument de pression sur le Royaume-Uni, tant dans leurs relations bilatérales – le président rwandais Paul Kagamé a d’ores et déjà pris prétexte de l’accord pour demander l’extradition de l’un de ses ressortissants – que dans un contexte plus général, où le soutien de Londres pourrait être précieux – que l’on songe par exemple aux accusations de soutien du Rwanda aux rebelles du M23 dans le cadre du conflit en RDC.

En signant la Convention de Genève, en participant au Pacte mondial pour les Réfugiés de 2018, le Royaume-Uni s’est engagé à coopérer en matière d’asile de manière à favoriser la protection des réfugiés, le partage des responsabilités entre États, et la garantie des droits des personnes en besoin de protection internationale : Londres n’en a manifestement pas fini avec le renoncement à ses engagements internationaux.The Conversation

Thibaut Fleury Graff, Professeur de droit international, Université Paris-Saclay

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la uneSociété

Related Posts

RDC : Daech revendique les deux attentats de Beni
À la une

Burkina Faso : une lutte contre le terrorisme enlisée malgré les efforts des autorités

13 mai 2025
Afrique : le paludisme tue plus que la Covid-19 !
À la une

Lutte contre le paludisme : des victoires, des avancées et des combats à remporter encore

12 mai 2025
Liberté de la presse en Afrique : entre espoirs fragiles et régressions alarmantes
À la une

Liberté de la presse en Afrique : entre espoirs fragiles et régressions alarmantes

2 mai 2025
Article suivant
Emmanuel Macron et Mohammed VI, un apaisement simple comme un coup de fil ?

Pourquoi le voyage de Macron au Maroc risque de ne pas avoir lieu

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Notre sélection

Controverse autour de la nouvelle Constitution au Togo

Controverse autour de la nouvelle Constitution au Togo

1 an ago
Canal+, en « abus de position dominante » en Afrique ?

Canal+, en « abus de position dominante » en Afrique ?

4 ans ago
Le Congo-Brazzaville lance sa campagne présidentielle

Le Congo-Brazzaville lance sa campagne présidentielle

4 ans ago
Côte d’Ivoire : la baie de Bietry asphyxiée

Côte d’Ivoire : la baie de Bietry asphyxiée

1 an ago
La Côte d’Ivoire s’engage dans la lutte contre le changement climatique

La Côte d’Ivoire s’engage dans la lutte contre le changement climatique

1 an ago
Sahara occidental : la RASD réclame son siège à l’ONU

Sahara occidental : la RASD réclame son siège à l’ONU

4 ans ago
Mozambique : tout savoir sur le procès de la « dette cachée »

Mozambique : tout savoir sur le procès de la « dette cachée »

4 ans ago
Élections : avec ses machines électroniques, le Nigeria a-t-il voulu aller trop vite ?

Élections : avec ses machines électroniques, le Nigeria a-t-il voulu aller trop vite ?

2 ans ago
À Madagascar, quel rôle politique pour les Églises protestante et catholique ?

À Madagascar, quel rôle politique pour les Églises protestante et catholique ?

2 ans ago
Sahara Occidental : brouille diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne ?

Sahara occidental : la Tunisie entre le marteau et l’enclume

4 ans ago
No Result
View All Result

Highlights

Le Rwanda acte son divorce avec ses voisins

Footballeurs africains en Chine : les raisons d’un nouvel exil sportif

L’impact de la politique commerciale des États-Unis sur les économies africaines

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

Burkina Faso : une lutte contre le terrorisme enlisée malgré les efforts des autorités

Trending

Au Togo, l’appel du 26 juin des activistes fait pschitt
À la une

Au Togo, l’appel du 26 juin des activistes fait pschitt

Par Omar Lucien Koffi
27 juin 2025
0

Les activistes togolais de l'étranger font décidément plus de bruit sur les réseaux sociaux que dans les...

Mali : ce qu’impliquent vraiment les sanctions de la Cedeao

Mali : Goïta, bientôt président sans passer par les urnes ?

13 juin 2025
Au Sénégal, une réconciliation nationale en trompe-l’œil

Au Sénégal, une réconciliation nationale en trompe-l’œil

15 juin 2025
Kagame

Le Rwanda acte son divorce avec ses voisins

10 juin 2025
Footballeurs africains en Chine : les raisons d’un nouvel exil sportif

Footballeurs africains en Chine : les raisons d’un nouvel exil sportif

10 juin 2025
Toute l'actualité
  • Afrique du Sud
  • Algérie
  • Angola
  • Bénin
  • Botswana
  • Burkina Faso
  • Burundi
  • Cameroun
  • Cap-Vert
  • Centrafrique
  • Comores
  • Côte d'Ivoire
  • Djibouti
  • Égypte
  • Érythrée
  • Éthiopie
  • Gabon
  • Gambie
  • Ghana
  • Guinée
  • Guinée-Bissau
  • Guinée équatoriale
  • Kenya
  • Lesotho
  • Liberia
  • Libye
  • Madagascar
  • Malawi
  • Mali
  • Maroc
  • Maurice
  • Mauritanie
  • Mozambique
  • Namibie
  • Niger
  • Nigeria
  • Ouganda
  • République du Congo
  • RD Congo
  • Rwanda
  • São Tomé-et-Príncipe
  • Sénégal
  • Seychelles
  • Sierra Leone
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Swaziland
  • Tanzanie
  • Tchad
  • Tunisie
  • Togo
  • Zambie
  • Zimbabwe

Maghreb & Moyen-Orient

  • Algérie
  • Égypte
  • Libye
  • Maroc
  • Mauritanie
  • Moyen-Orient
  • Tunisie

Afrique de l’Ouest

  • Bénin
  • Burkina Faso
  • Cap-Vert
  • Côte d’Ivoire
  • Gambie
  • Ghana
  • Guinée Conakry
  • Guinée-Bissau
  • Liberia
  • Mali
  • Niger
  • Nigeria
  • Sénégal
  • Sierra Leone
  • Togo

Afrique centrale

  • République centrafricaine
  • Cameroun
  • Gabon
  • Guinée équatoriale
  • République démocratique du Congo
  • République du Congo
  • Tchad
  • São Tomé-et-Principe

Afrique de l’Est

  • Burundi
  • Djibouti
  • Érythrée
  • Éthiopie
  • Kenya
  • Ouganda
  • Rwanda
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Tanzanie

Afrique australe et océan Indien

  • Afrique du Sud
  • Angola
  • Botswana
  • Comores
  • Lesotho
  • Madagascar
  • Malawi
  • Maurice
  • Mozambique
  • Namibie
  • Seychelles
  • Eswatini
  • Zambie
  • Zimbabwe
  • Qui sommes nous
  • Élections 2025
  • Offres d’emploi
  • Contact

© 2025 Afrique Chronique

No Result
View All Result
  • Accueil
  • À la une
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport

© 2025 Afrique Chronique

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Create New Account!

Fill the forms below to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist