Accusé d’avoir soutenu l’ex-président de la Fédération algérienne de football, Belmadi a fustigé les journalistes et les prétendants au poste.
La scène a tenu en haleine l’Algérie. En pleine conférence de presse, ce mardi midi, le sélectionneur des Fennecs a commencé à parler des accointances entre des candidats à la candidature pour le poste de président de la Fédération algérienne de football (FAF) et des journalistes. Réaction immédiate de la chaîne Ennahar TV, qui, selon le compte Twitter DZ Foot qui retranscrivait la conférence, a coupé manu militari la retransmission en direct de l’événement. Habituellement très discret, puisqu’on lui reproche de trop peu communiquer, Djamel Belmadi s’est, cette fois, laissé aller. Et il était passablement énervé.
Djamel Belmadi décrit de nombreuses scènes impliquant candidats et journalistes, visant directement certains plateaux TV. La chaîne Ennahar TV a coupé la retransmission en direct de la conférence.
— DZfoot (@DZfoot) June 1, 2021
Il aura, lors de cette conférence, été question de Youcef Atal, de la défaite de Mahrez en Ligue des Champions ou encore des équipes qualifiées pour la CAN 2022. Bref, de football. Mais lors de cette conférence, ce qui aura énervé le sélectionneur, c’est au moment d’aborder la question politique. Il a en effet été reproché à Belmadi son supposé soutien à Kheïreddine Zetchi, l’ancien président de la FAF, remplacé depuis le 15 avril dernier par Charaf-Eddine Amara.
« Vouloir voir un coach sous la table avant des élections, pour avoir des avantages, c’est de la corruption non ? »
Belmadi s’est emporté en indiquant que ses joueurs avaient « été pollués par la transition entre deux présidents de la FAF », notamment à cause de « certains journalistes ». Le sélectionneur s’est ensuite expliqué sur la raison de son mécontentement : « Des candidats à la candidature se sont permis de m’appeler. Ils disent venir avec des gens ‘importants et de haut lieu’. Je n’aime pas ce langage-là. Ils veulent être élus en te rencontrant sous la table, mais que veulent-ils de moi ? », a-t-il demandé.
S’il assure être resté neutre, Belmadi n’a pas vraiment apprécié les appels du pied des postulants à la présidence de la FAF. « Vouloir voir un coach sous la table avant des élections, pour avoir des avantages, c’est de la corruption non ? » Et le sélectionneur ne retire pas un mot de ses propos : « Ces gens m’entendent. Qu’ils osent dire qu’ils n’ont pas fait ça ! »
Le coach algérien est notamment marqué par les articles écrits sur son supposé soutien apporté à Zetchi. « J’ai parlé deux fois des élections à la présidence, j’ai dit qu’on allait juger le programme et le mandat de Zetchi. Je ne soutiens personne », a-t-il martelé. Avant de s’en prendre aux journalistes et, donc, d’être coupé par le diffuseur. A six mois de la Coupe d’Afrique des Nations, l’ambiance entre les dirigeants du football et Djamel Belmadi sont tendues.