Le Département d’Etat américain a revu sa liste des pays déconseillés pour les voyageurs. Cette liste englobe 80 % des pays du monde entier, dont la quasi totalité des pays africains.
Les Etats-Unis ont mis l’Afrique au ban des pays où il est recommandé de ne pas voyager. C’est d’ailleurs une tendance mondiale : selon Yahoo! news, le Département d’Etat américain a indiqué lundi qu’il renforcerait l’indication « Ne pas voyager » à environ 80 % des pays du monde. Les Etats-Unis évoquent « un risque sans précédent pour les voyageurs » dû évidemment à la pandémie de Covid-19.
Parmi les pays listés en niveau 4, le niveau le plus élevé, on trouve notamment le Tchad, le Kenya, le Mozambique ou encore la Tanzanie, aux côtés d’autres pays comme la Russie. Une mise à jour qui, indique le Département d’Etat américain, « entraînera une augmentation significative du nombre de pays au niveau 4 ‘Ne pas voyager’ à environ 80 % des pays dans le monde ».
Ce sont en tout 130 pays qui vont être ajoutés à la liste. Et l’Afrique est loin d’être épargnée. Il s’agit, selon le Département d’Etat américain, d’un « réajustement du système de conseil aux voyageurs (…) qui s’appuie davantage sur les évaluations épidémiologiques existantes des centres de contrôle et de prévention » des différents pays concernés.
Washington a ajouté à sa liste de nombreux pays européens, mais également l’Afrique du Sud, la Guinée équatoriale, l’Algérie, etc. L’association Airlines for America, qui représente les principales compagnies aériennes américaines, est inquiète de la situation et « exhorte le gouvernement américain à établir de manière transparente les critères — y compris des paramètres clairs, des perspectives et un calendrier — pour la réouverture des marchés internationaux ».
Depuis l’arrivée de Joe Biden, les Etats-Unis se tournent un peu plus vers l’Afrique. En fin d’année dernière, dans le cadre de l’initiative « Prosper Africa », l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a promis de lancer, début 2021, un nouveau programme de partenariat commercial et d’investissements entre l’Afrique et les Etats-Unis, d’une valeur de 500 millions de dollars.