Le Conseil constitutionnel tchadien a tranché sur les candidatures pour l’élection présidentielle du 6 mai, rejetant dix dossiers sur les vingt soumis. Parmi les exclus se trouvent des opposants politiques majeurs, suscitant des réactions vives.
La présidentielle tchadienne ne sera pas pour tout le monde. Et encore moins pour les candidats de l’opposition. Le Conseil constitutionnel tchadien vient en effet de rejeter la moitié des dossiers de candidatures.
Officiellement, les rejets ont été motivés par des irrégularités dans les pièces d’état civil, empêchant le Conseil de valider l’éligibilité de ces candidats.
Nassour Ibrahim Koursami, du Groupe de concertation des acteurs politiques, a notamment été épinglé pour des incohérences dans ses documents, entraînant une enquête pour “faux et usage de faux”.
Un autre candidat, Ahmat Hassaballah Soubiane, figure politique influente, a également vu sa candidature rejetée pour défaut de pièces justificatives adéquates.
En parallèle, dix candidatures ont été validées, incluant celles du président de transition Mahamat Idriss Déby, du Premier ministre Succès Masra, et de l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké. La campagne électorale débutera le 14 avril.
Ces rejets ont suscité des appels au boycott du scrutin, notamment de la part de la plateforme de la société civile Wakit Tama, dénonçant une “mascarade” électorale.