Le PDG, parti historiquement lié à Ali Bongo, s’est séparé du président déchu. Plusieurs personnalités ont été désignées pour tenter de relancer la formation politique.
Le Parti démocratique gabonais (PDG), qui a dominé la scène politique pendant plus d’un demi-siècle, a lancé il y a quelques jours son introspection. Objectif : survivre malgré le départ forcé d’Ali Bongo, après un coup d’Etat militaire. Le PDG a ainsi lancé ses assises, intitulées « autocritique et refondation », pour tenter d’analyser les erreurs du passé. Le tout sous la houlette de Luc Oyoubi, secrétaire général par intérim du parti.
Décision logique : le PDG a pris la décision de démettre l’ancien président Ali Bongo de sa présidence. Le PDG a envoyé une délégation à la résidence privée d’Ali Bongo pour lui annoncer sa déchéance, mais n’a pas véritablement expliqué à l’intéressé qu’il posait désormais un souci politique au parti. Le PDG a en effet simplement invoqué… des raisons de santé.
Quoi qu’il en soit, cette mesure s’inscrit dans un vaste processus de réforme au sein du parti, symbolisé par la radiation de la mère d’Ali Bongo, Patience Dabany, de ses rangs.
Paul Biyoghe Mba, ancien Premier ministre d’Ali Bongo, émerge comme le nouvel homme fort du PDG, étant promu premier vice-président du parti. La déclaration officielle du parti indique que la santé précaire d’Ali Bongo a affecté le bon fonctionnement du parti, et que cette restructuration bénéficiera à tous, y compris à l’ancien président. Les raisons exactes de la radiation de Patience Dabany n’ont pas été explicitées, mais il est indiqué qu’elles lui seraient communiquées ultérieurement.
Ce changement de leadership ne se limite pas à Ali Bongo, car d’autres personnalités politiques majeures voient également leur rôle renforcé au sein du PDG. Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et partisan d’une réforme en profondeur du parti, est nommé deuxième vice-président. Angélique Ngoma, une figure de proue sous le règne d’Omar Bongo, est promue secrétaire général. Cette série de nominations marque le début d’une refonte plus large du PDG, selon des sources internes.