En Ouganda, le week-end dernier, une attaque terroriste a fait plus de 40 morts à la frontière avec la RDC. Une attaque dans un lycée, qui a profondément choqué le pays.
La traque sera sans relâche et les auteurs de la terrible attaque terroriste, qui a fait plus de quarante victimes, dans un lycée ougandais « vont payer pour ce qu’ils ont fait », a promis la Première dame et ministre de l’Éducation, Janet Museveni.
L’attaque, jugée « effroyable » par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, et condamnée par plusieurs pays, dont les États-Unis, s’est produite dans la nuit de vendredi à samedi derniers. C’est dans le lycée Lhubiriha de Mpondwe, aux abords de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), que les assaillants ont débarqué, provoquant un véritable carnage.
Jeunes étudiants attaqués à coups de machettes, tués à coup de couteaux ou même brûlés vifs… Le bilan est lourd : plus de quarante personnes ont péri lors de cet attentat, et six otages sont toujours détenus par les terroristes. Le président, Yoweri Museveni a déclaré dimanche qu’il traquerait les responsables de l’assaut, dont l’« action désespérée, lâche et terroriste ne les sauvera pas ».
Qui sont les responsables dont parle le président ougandais ? Selon plusieurs responsables de l’armée et de la police ougandaise, l’attaque aurait été perpétrée par des membres des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliée à l’organisation État islamique (EI).
En novembre 2021, plusieurs explosions avaient eu lieu à Kampala, capitale ougandaise. Il s’agissait à l’époque de la septième attaque à la bombe en trois mois. Le pays est régulièrement confronté à des attaques terroristes, notamment depuis 2015 et l’arrestation du chef des ADF, Jamil Mukulu. Dès lors, les ADF s’étaient déplacées vers l’ouest du pays, à la frontière avec la RDC. Après de redoutables attaques dans les années 1990, qui ont fait des milliers de morts, le mouvement islamiste a repris ses activités de plus belle ces dernières années.
Reste désormais, après le deuil, à connaître les responsabilités. Selon plusieurs sources militaires, les services de renseignement avaient en effet signalé la présence de membres des ADF dans la zone, quelques heures avant l’attaque. Un officier assure à l’AFP que les assaillants avaient des informations détaillées sur l’école visée.