En Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a créé un ministère de l’Électricité, après une année 2022 marquée par de trop nombreux délestages.
200 jours. L’an dernier, près de la moitié de l’année, les Sud-Africains ont été plongés dans le noir. À cause de pannes dans ses différentes unités de production, le producteur local d’électricité, qui produit 90 % de l’énergie dans le pays, Eskom, a connu l’une des années les plus difficiles de son existence. Les délestages, les Sud-Africains en sont saturés et aimeraient bien que la situation change.
C’est d’ailleurs ce qu’a promis le chef de l’État. Lors de ses vœux à la nation, il y a deux mois, Cyril Ramaphosa a en effet assuré qu’il voulait « mettre fin à la crise ». Avant de nuancer : « Les résultats de ce travail ne se feront pas forcément ressentir immédiatement, mais nous devons attendre de ces efforts qu’ils réduisent durablement le besoin de recourir aux coupures », a-t-il ajouté.
Un vrai chantier
Mais à quoi sont dus ces délestages, qui devraient se poursuivre cette année à un rythme équivalent à 2022 ? Tout d’abord, comme le prouvent les pannes d’unités de production, il y a chez Eskom un véritable problème de maintenance. Mais plus globalement, la corruption et l’inertie des dirigeants ont ralenti les différents programmes censés, initialement, combler les déficits de production d’électricité.
Cyril Ramaphosa a finalement décidé de désigner un ministre qui aura pour seule mission de s’occuper du secteur de l’électricité. Ces dernières heures, le président sud-africain a présenté son nouveau gouvernement. Et le poste de ministre de l’Électricité, auquel il vient de nommer Kgosientsho Ramokgopa, est une première en Afrique du Sud.
L’ancien maire de Pretoria sera rattaché au président et aura donc, pour mission, de résoudre la crise des délestages. « Notre mission la plus urgente est de réduire considérablement la sévérité des délestages dans les mois qui viennent, puis d’y mettre fin », a ainsi annoncé le chef de l’État en indiquant avoir créé un ministère consacré à cette question.
À un an de l’élection présidentielle, les enjeux sont colossaux pour Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain sait que l’année 2023 sera très difficile en termes de coupures électriques, ce qui aura donc un impact sur l’économie du pays.