Après l’adoption controversée de la nouvelle Constitution togolaise par les députés en fin de semaine dernière, l’attention se tourne désormais vers le président de la République, qui détient le pouvoir de la promulguer.
Cependant, le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (Cacit) prend position, appelant les présidents des institutions de la République à saisir la Cour constitutionnelle pour examiner la constitutionnalité du texte et vérifier sa conformité aux normes en vigueur.
La nouvelle Constitution, approuvée par les députés avec un vote unanime de 87 voix pour et aucune contre, accorde au président Faure Gnassingbé un délai de quinze jours pour la promulguer. Ce texte controversé supprime l’élection présidentielle au suffrage direct et instaure un régime parlementaire où le pouvoir sera entre les mains du président du conseil des ministres issu du parti majoritaire. Cette transformation majeure survient à moins de deux semaines des élections législatives prévues pour le 29 avril.
Les autorités togolaises défendent cette réforme constitutionnelle en affirmant qu’elle reflète les aspirations profondes du peuple.