Depuis le début de la crise en avril 2023, le pays fait face à une situation économique désastreuse. Le système bancaire traditionnel ne fonctionne plus, l’inflation a dépassé les 80% en 2023 et la livre soudanaise a perdu la moitié de sa valeur.
La région de Gezira, traditionnellement une zone de production de coton très rémunératrice, est également le grenier du pays. Mais les combats en cours ont massivement entravé la production céréalière, qui constitue normalement les deux tiers de la consommation nationale. Selon des données récentes de la FAO, la dernière récolte céréalière a été inférieure de 40% à la moyenne.
Une crise financière, pas de disponibilité
Malgré la baisse de la production, les stocks alimentaires ne sont pas encore épuisés. Cependant, les prix ont flambé, rendant les denrées inaccessibles pour de nombreux Soudanais. Le prix du blé a ainsi augmenté de 118% sur les marchés de Kadugli, dans le Kordofan du Sud. Les régions sont également isolées en raison de l’insécurité sur les routes, entraînant des délais et des surcoûts.
Une production locale dévastée
De nombreuses usines ont été détruites pendant les combats, obligeant le pays à se tourner vers les importations pour de nombreux produits de base, comme les produits laitiers ou les boissons sans alcool. Ces importations sont beaucoup plus coûteuses, avec en plus des taxes élevées, rendant ces denrées inaccessibles pour de nombreux Soudanais.
Vers un soutien international ?
Avec un système bancaire à terre et une crise de liquidité, la directrice d’IRC au Soudan espère que les institutions internationales pourront injecter des liquidités dans l’économie soudanaise pour tenter de relancer la production locale et stabiliser les prix.