Outre les coupures d’électricité récurrentes, les habitants de Johannesburg font face à de graves problèmes d’approvisionnement en eau, alimentant la défiance envers les autorités à quelques semaines des élections.
Dans certains quartiers aisés de la capitale économique sud-africaine, les robinets sont à sec depuis plus de dix jours, privant les résidents d’eau pour les tâches quotidiennes les plus élémentaires. Un problème de plus, lorsque l’on sait que les habitants du pays sont privés d’électricité parfois jusqu’à dix heures par jour.
Fait notable, cette situation touche désormais une frange de la population jusque-là épargnée : la classe moyenne blanche, qui habite généralement dans des maisons avec jardin et piscine. Jusqu’alors, les coupures d’eau touchaient surtout les quartiers les plus défavorisés.
Officiellement, le problème serait lié à des pannes électriques successives ayant affecté le système d’approvisionnement en eau. Mais ni la mairie, ni les régies d’eau locale et provinciale ne sont en mesure d’expliquer pourquoi certains réservoirs peinent à se remplir.
Cette nouvelle crise, s’ajoutant aux récurrentes coupures de courant, révèle un point de bascule : les problèmes d’infrastructures n’épargnent désormais plus les quartiers aisés de la capitale économique sud-africaine.
À deux mois des élections générales, ces pénuries pourraient coûter cher au pouvoir en place, en ballottage, d’autant que les cadres du parti sont accusés de détournements de fonds et de manque de transparence.