Les récentes violences dans le nord du Mozambique ont entraîné le déplacement massif de près de 100 000 personnes en un mois.
Au nord du Mozambique, c’est un véritable drame humanitaire qui se déroule. Selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publiées le mardi 5 mars 2024, 100 000 personnes ont dû être déplacées en seulement un mois. Cette recrudescence des violences survient après une période de relative tranquillité dans la région de Cabo Delgado, à la frontière avec la Tanzanie.
Les attaques armées, principalement concentrées dans les districts de Chiure et Macomia, ont pris pour cible une garnison des forces de défense et de sécurité sur l’île Quirimba, entraînant la mort de trois soldats le samedi 2 mars 2024. Dans le même temps, la ville de Quissanga a été pillée par des hommes armés, suscitant une augmentation de la tension et de l’instabilité dans la région.
Malgré les efforts des autorités pour contrer le terrorisme dans le nord du pays, la situation sécuritaire continue de se détériorer. Le groupe État islamique a récemment revendiqué 27 attaques, causant la mort d’au moins 70 personnes. Les déclarations minimisant ces incidents par le président Felipe Nyusi contrastent avec les préoccupations sérieuses exprimées par les ONG opérant dans la région, qui ont commencé à évacuer leur personnel.
Le nombre de déplacés internes au Mozambique dépasse désormais les 580 000, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies. Face à cette crise, les principaux partis d’opposition, la Renamo et le MDM, ont récemment appelé au dialogue avec les groupes armés pour promouvoir le retour à la paix dans la région.