La Confédération africaine de football (CAF) a donné son accord de principe pour que la prochaine Coupe d’Afrique des nations se tienne au Maroc en juillet et août 2025.
C’est une façon d’éviter tout conflit avec le premier Mondial des clubs à 32 équipes prévu aux États-Unis en juin de la même année.
Le président de la CAF, Patrice Motsepe, avait auparavant repoussé la date de la CAN initialement prévue en janvier-février 2025, sans fournir de nouvelle échéance. Cependant, les discussions ont abouti à un consensus pour organiser le tournoi en été, suite à des pourparlers entre la CAF, la Fédération marocaine de football et la FIFA, notamment lors de la récente édition conclue en Côte d’Ivoire.
Selon un responsable du comité en charge des compétitions, sous le couvert de l’anonymat, les dates envisagées pour la CAN 2025 sont du 20 juillet au 16 ou 17 août 2025. À noter que les deux précédentes éditions de la CAN ont été décalées, celle de 2021 s’étant jouée en janvier-février 2022 au Cameroun, et la dernière en date, la CAN 2023, ayant débuté le 13 janvier en Côte d’Ivoire.
Pourquoi en été plutôt qu’en hiver ?
La traditionnelle programmation hivernale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a suscité des interrogations quant à son impact sur le football africain et les clubs. Malgré les souhaits récents de la direction de la CAF (Confédération africaine de football) de déplacer le tournoi vers l’été, des conflits de calendrier et des considérations climatiques ont maintenu sa tenue en hiver.
En 2019, l’Algérie a remporté la Coupe d’Afrique des Nations en Égypte, lors de la première édition estivale de la compétition. Cependant, la CAN est retournée à son calendrier traditionnel en janvier et février, malgré les efforts précédents pour la déplacer à l’été, sous l’ancien président de la CAF, Ahmad Ahmad.
La compétitivité de la Coupe du monde des clubs en jeu
La CAN 2022, organisée par le Cameroun, a également été maintenue en janvier, en raison des conditions météorologiques jugées trop éprouvantes en été. Bien que certains joueurs africains remettent en question cet argument, soulignant leur adaptation aux conditions climatiques, d’autres pays, comme les pays maghrébins, ont des préoccupations légitimes concernant les températures élevées.
En outre, des considérations plus officieuses entrent en jeu, notamment le conflit avec la nouvelle Coupe du monde des clubs lancée par la FIFA. Cette compétition estivale vise à éviter les conflits avec d’autres grands rendez-vous, mais surtout à garantir la participation des meilleurs joueurs des clubs, tels que Mohamed Salah, Sadio Mané et Achraf Hakimi, à la fois pour leurs équipes nationales et leurs clubs européens comme Liverpool et le PSG.
Ainsi, malgré les débats autour de sa programmation, la CAN a longtemps maintenu sa tradition hivernale, influencée à la fois par des considérations climatiques et des enjeux de calendrier internationaux. Mais cette fois, l’influence de la FIFA aura permis de changer les choses.