Après l’augmentation du prix des carburants au Tchad, la grogne sociale ne faiblit pas. Une grève de plusieurs jours a débuté.
La colère gronde au Tchad à la suite de l’annonce d’une augmentation de 40 % du prix de l’essence, portant le litre à 730 francs CFA, et de 18% pour le gasoil, atteignant 828 francs CFA le litre. Face à cette décision, les représentants des travailleurs ont voté en faveur d’une grève de six jours débutant le mardi 20 février.
Cette mobilisation vise à dénoncer non seulement l’augmentation des prix, mais aussi la manière dont elle a été annoncée, immédiatement après des discussions avec le gouvernement. Michel Barka, président de l’Union des syndicats du Tchad (UST), exprime la frustration des travailleurs : « C’est juste après nos discussions que les mesures d’augmentation des prix du carburant ont été prises. (…) Les travailleurs ont été très très déçus et n’ont pas voulu attendre encore deux, trois jours. »
Selon Barka, si le gouvernement ne revoit pas immédiatement sa décision à la baisse, la grève pourrait être prolongée et accompagnée d’autres actions de protestation. Cependant, une rétractation rapide de la part du gouvernement pourrait éviter une escalade du mouvement social.