Azali Assoumani, le président des Comores, brigue un quatrième mandat. Il devrait être réélu sans problème le 14 janvier prochain.
Azali Assoumani, le président comorien, avait confirmé sa candidature à la présidentielle du 14 janvier prochain depuis l’île d’Anjouan. Tout sauf une surprise : c’est la quatrième fois qu’Assoumani brigue la magistrature suprême. Il devrait, une nouvelle fois, être élu sans souci. Candidat en 2002, en 2016 et en 2019, le président sortant rempile donc.
Et ce n’est pas forcément sur son bilan qu’Assoumani a misé. S’il défend son bilan, il promet surtout de poursuivre les projets en cours, que ce soit en termes d’infrastructures routières, maritimes et hospitalières, d’énergies renouvelables ou d’économie.
Mais le président comorien peut simplement se reposer sur le poste qu’il occupe au sein de l’Union africaine. Président de l’instance continentale, Assoumani sait que les autres pays africains ne lui contesteront pas la victoire. Il y a un mois, il avait assuré « garantir la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques à l’issue desquelles notre pays et sa population sortiront gagnant ».
L’opposition, elle, n’est pas de cet avis. Si Azali prône la démocratie, il est, selon Salim Issa Abdillah, « le premier à la bafouer », le président sortant « utilisant les biens et le personnel de l’État pour ses intérêts ».
À quelques jours de la présidentielle, les opposants sont d’ailleurs vent debout contre la façon dont va se dérouler le scrutin du 14 janvier. Daoudou Abdallah Mohamed, candidat, déplore des « irrégularités » dans le recrutement de membres de bureaux de vote et dans la distribution de cartes d’électeurs, organisées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). La Céni parle, elle, d’« accusations sans fondement ».
L’opposition a beau critiquer le bilan présidentiel, assurant que le coût de la vie a explosé, tout autant que le chômage, la campagne présidentielle reste bien calme. Azali pourra une nouvelle fois compter sur la faiblesse de l’opposition pour s’imposer. Car même les attaques personnelles à l’encontre du président sortant, notamment sur son train de vie, sur le coût de ses voyages et sur son salaire passent inaperçues.
Le 14 janvier, donc, Azali Assoumani risque donc d’être à nouveau intronisé président pour la quatrième fois.