Malgré l’engouement après l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot, la mayonnaise ne prend pas et le football camerounais n’avance plus.
La Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2022 devait relancer les Lions indomptables. Mais deux ans après la compétition, le bilan est pour le moins désastreux. À la tête de la sélection camerounaise, Rigobert Song n’a remporté que trois de ses douze derniers matches. Dernière défaite en date : contre la Namibie, 2 buts à 1. De quoi faire tache, alors que les Lions indomptables visent une qualification pour la prochaine CAN. Le match contre le Burundi, en septembre prochain, risque d’être couperet.
Après une élimination au premier tour de sa propre CAN et alors que la sélection camerounaise patauge, où est donc le problème ? D’autant que ce n’est pas beaucoup mieux pour les femmes ni mêmes pour les jeunes. Un échec pour Samuel Eto’o, qui promettait une révolution au moment de prendre la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Certes, le chantier qui attendait l’ex-star des Lions indomptables était au long cours. Eto’o désirait notamment développer la formation pour ne plus dépendre des joueurs évoluant en Europe. Mais en attendant, c’est le cas Rigobert Song qui interroge. Le sélectionneur semble indéboulonnable, et ce malgré les résultats négatifs de son équipe.
Quelles solutions ?
Finalement, une fédération nationale peut-elle être gérée, et bien, par un ancien footballeur ? Eto’o était une superstar sur les pelouses de football, mais pourra-t-il pour autant gérer sa fédération, en termes économiques et de développement. Son bras de fer avec Le Coq sportif montre à quel point il y a un monde entre les beaux discours et les actes.
Comme l’indique RFI, Samuel Eto’o semble conscient du problème : il a convoqué, jeudi dernier, les sélectionneurs des équipes nationales. « Il était question de faire une évaluation du parcours des différentes sélections nationales. De ce qui n’a pas marché. Comment on peut mieux faire ? », résume Engelbert Mbarga, le Directeur technique national adjoint à la Fécafoot. Il ressort de cette réunion la mise en place d’« une plateforme de collaboration entre les sélectionneurs nationaux et la Direction technique nationale pour toutes les questions relatives à la technique de la planification, c’est-à-dire la préparation des listes ».
Mais cela ne devrait pas pour autant améliorer les performances sportives des Lions indomptables. D’autres pistes sont avancées, comme la mise en place de stages plus longs. En attendant, il faut combler les trous. Et espérer que les Lions indomptables retrouveront leur hargne pour se qualifier pour la prochaine CAN. Car en cas d’échec, il serait difficile de se relever…