Ce jeudi, Gianni Infantino va être réélu à la tête de la FIFA. Il devrait remporter l’adhésion des 54 fédérations africaines, comme promis par la CAF.
Les bons comptes font les bons amis, dit-on. Et pour Gianni Infantino, patron de la puissante Fédération internationale de football (FIFA) et Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le renvoi d’ascenseur est pour ce jeudi. C’est effectivement aujourd’hui que l’Italo-Suisse va recevoir, entre autres, l’aval des dirigeants du football africain pour sa réélection à la tête de la FIFA. Lors du Congrès de Kigali, au Rwanda, on devrait s’apercevoir à quel point Infantino est bien vu par l’Afrique. À moins qu’il ne s’agisse que d’un simple échange de bons procédés…
Car Infantino n’est en réalité pas plus populaire qu’il n’est un fin stratège. En plaçant Patrice Motsepe à la tête de la CAF, il savait qu’il obtiendrait les bonnes grâces du Sud-Africain au moment de sa réélection. D’autant que l’Italo-Suisse avait tout fait pour faire plaisir à Motsepe en lui promettant d’appuyer sa proposition de Super Ligue africaine, à laquelle participera le club du milliardaire sud-africain, le Mamelodi Sundown. En août dernier, au moment du 73e congrès de la CAF, Infantino avait donné son aval définitif au lancement de cette compétition.
Conséquence, Motsepe avait offert à Infantino ce qu’il voulait : un soutien unanime et clair de la part de toute l’Afrique. Car pour le vote du président de la FIFA, chaque fédération dispose d’une voix. Le seul soutien de Motsepe ne suffisait donc pas : le Sud-Africain a joué les VRP pour l’Italo-Suisse. Et lui a promis les 54 voix africaines, soit plus du quart des associations affiliées.
« Nous avons discuté lors de la réunion du comité exécutif qu’en reconnaissance des énormes contributions, de l’engagement et du bilan que vous avez construit en termes d’amélioration du football africain, les 54 nations membres ont pris une résolution pour voter pour vous pour la réélection », avait indiqué Motsepe, à l’époque.
Une reconnaissance de principe. Car Infantino n’a aucun concurrent, ce jeudi. Comme en 2019, il sera donc réélu sans opposition. Seul candidat à sa succession, l’Italo-Suisse devrait être réélu de façon incontestable. Mais il a besoin de marquer le coup et de montrer qu’il est plébiscité. Et cela passe par un carton plein. D’ores et déjà, il peut compter sur une Afrique qui lui est, pour le moment, fidèle.