Depuis hier, les dirigeants africains sont à Washington pour le second sommet États-Unis-Afrique. Sur place, il sera surtout question de partenariats économiques.
Le sommet États-Unis-Afrique qui s’est ouvert ce mardi à Washington doit illustrer la nouvelle politique africaine de Joe Biden. Le président américain a convié une cinquantaine de dirigeants africains qui participeront, jusqu’à demain, à cette nouvelle — la deuxième, après une première édition en 2014 sous Barack Obama — édition de ce sommet. L’Érythrée,mais également les pays ayant subi un putsch — Mali, Guinée, Burkina Faso et Soudan — n’ont pas été conviés. Mais quels seront les dossier traités ?
Globalement, il sera question de sécurité, d’économie, de santé et d’environnement. Après un quadriennat de Donald Trump qui a largement contribué à compliquer les relations entre Washington et le continent, Joe Biden vit là son premier véritable test en termes de politique africaine. D’autant que le président américain, outre pour la COP27, n’a pas encore effectué de voyage officiel en Afrique.
Malgré la multitude de thèmes, celui qui sera prioritaire sera l’économie. Les Etats-Unis souhaitent se rapprocher de l’Afrique. C’est donc sur les échanges économiques que se concentreront les discussions amorcées par la conseillère spéciale du président, Dana Banks. Mais Washington crie haut et fort qu’il ne souhaite faire du business qu’avec des démocraties respectueuses des droits de l’Homme.
Couper l’herbe sous le pied de la Chine et de la Russie
Outre le sommet, les spécialistes auront les yeux rivés sur l’U.S.-Africa Business Forum, qui doit permettre des signatures d’accords entre les États-Unis et la Zone africaine de libre-échange (Zlecaf). Et en trame de fond, on retrouvera évidemment la Chine et la Russie. Washington veut à tout prix faire diminuer l’influence de ces deux puissances en Afrique et devra donc adopter une stratégie économique offensive.
Outre des accords commerciaux, les pays africains attendent de Joe Biden d’autres annonces, comme celle d’une tournée africaine. Si le chef du Département d’État américain Antony Blinken a effectué plusieurs allers-retours entre son pays et l’Afrique, Biden, lui, est toujours attendu.
Enfin, le président américain compte porter la voix de l’Afrique au sein du G20. En coulisse, il promet d’œuvrer en faveur de l’intégration de l’Union africaine au fameux sommet, qui exclut généralement tout le continent.