Depuis que le fameux narcotrafiquant colombien Pablo Escobar a fait venir quatre hippopotames d’Afrique, les animaux se sont reproduits. Cela fait plusieurs mois que les autorités colombiennes réfléchissent à un moyen d’en contrôler la population.
C’est une histoire incroyable qu’est celle des hippopotames du fameux baron de la drogue colombien décédé Pablo Escobar. En pleine expansion de son empire, dans les années 1980, Escobar avait fait venir quatre spécimens d’animaux illégalement depuis le Zimbabwe. Aujourd’hui, ils sont plus de 80 à mener leur vie dans le parc de Puerto Triunfo, dans l’est du centre colombien du royaume du prince de la cocaïne, Medellín.
A l’origine, les hippopotames en question faisaient partie du zoo que Pablo Escobar a créé sur sa propriété. D’autres animaux importés d’Afrique en faisaient également partie : des autruches, des girafes… mais si les animaux moins encombrants ont trouvé une place dans les zoos colombiens, les hippopotames, eux, étaient beaucoup plus difficiles à gérer.
D’autant plus qu’en quarante ans, les animaux ont proliféré, malgré plusieurs vagues de stérilisations. Il était difficile pour les autorités colombiennes, très regardantes sur le réseau trophique et son équilibre. Seulement voilà, les hippopotames n’existent qu’en Afrique, et ces « hippopotames de la cocaïne » ne se sont trouvés en Colombie que par la volonté d’Escobar, qui continue donc depuis sa tombe à agacer le gouvernement colombien.
Les hippopotames de Pablo Escobar, problème insoluble pour l’Etat
En effet, l’entretien des animaux coûte 6 000 dollars par an par hippopotame à l’Etat. Leur stérilisation, elle, en coûte 1 000, sans compter les prix de leur tranquillisation et déplacements, qui s’élèvent à des milliers de dollars seulement le temps de l’opération.
En attendant, la municipalité de Doradal, la plus proche du parc qui héberge les hippopotames en question, a appris à vivre avec les bêtes. Elles sont même devenues une source importante de revenus pour la petite ville. De quoi poser encore plus de soucis à l’Etat.
Fin avril, pour prévenir les risques de surpopulation de l’espèce, un éminent avocat des droits des animaux, Luis Domingo Gómez Maldonado, a porté devant la justice un procès d’action collective qui vise à contrôler le problème sans sacrifier les hippopotames. D’un autre côté, les scientifiques de l’agence Cornare, assurent qu’à moins de continuer à stériliser les animaux, leur population dépassera les 1 500 dans quelques années.
Autre souci, les hippopotames sont également dangereux pour les villageois de la région. « Ce sont des animaux très agressifs, qui sont presque toujours en groupe et à l’air libre, donc les capturer, en plus d’être un processus très dangereux, nécessite beaucoup de monde et a un prix qui peut atteindre 60 000 dollars pour chacun », assure le biologiste David Echeverri.
Quant aux autorités des pays d’origine, à savoir le Zimbabwe et probablement le Mozambique aussi, elles n’ont exprimé aucun intérêt à réclamer la restitution des hippopotames.
Another hippo fun fact.🦛
Pablo Escobar maintained an enemies list in a pocket notebook.
El Patron added you to his list while in your presence.
Men often collapsed at the site of the notebook.
It doubled as the lunch menu at his nature preserve.
Pablo loved animals.💕 pic.twitter.com/JXpecX2Vb4
— ajmedina.eth 🦇🔊 (@EthResearcher) May 3, 2022