• Trending
L’Afrique compte-t-elle 54, 55 pays… ou plus ?

L’Afrique compte-t-elle 54, 55 pays… ou plus ?

7 août 2021
Pourquoi les deux Congo portent-ils le même nom ?

Pourquoi les deux Congo portent-ils le même nom ?

22 mai 2024
Le tourisme sexuel en Afrique, entre tabous et instrumentalisation

Le tourisme sexuel en Afrique, entre tabous et instrumentalisation

27 septembre 2021
Zelensky

Les présidents africains boudent Volodymyr Zelensky

24 mai 2024
Black Axe

[Gangs d’Afrique] « Black Axe », la mystérieuse mafia nigériane

24 mai 2024
Hassan Maroc

Maroc : l’héritier Hassan III, portrait craché de son grand-père ?

24 mai 2024
Philippe Simo

[Série] Les arnaqueurs d’Afrique : Philippe Simo, le « beau parleur » entrepreneur

24 mai 2024
Elections Afrique 2022

2022, année d’élections et d’incertitudes en Afrique

2 janvier 2022
La plume et l’épée : l’Emir Abdelkader

La plume et l’épée : l’Emir Abdelkader

22 mai 2024
L’armement de l’Ukraine par les Américains passe par le Maroc

L’armement de l’Ukraine par les Américains passe par le Maroc

24 mai 2024
D’où viennent les meilleures dattes d’Afrique ?

D’où viennent les meilleures dattes d’Afrique ?

9 mai 2021
Qui est Bernard Lugan, le « Monsieur Afrique » d’Eric Zemmour ?

Qui est Bernard Lugan, le « Monsieur Afrique » d’Eric Zemmour ?

24 mai 2024
mercredi 21 mai 2025
  • S'identifier
Afrique Chronique
No Result
View All Result
  • Accueil
  • À la uneLIVE
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport
DERNIÈRES ACTUS
  • Accueil
  • À la uneLIVE
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport
No Result
View All Result
Afrique Chronique
No Result
View All Result
Accueil Politique

Qui était Desmond Tutu, père de la « nation arc-en-ciel » d’Afrique du Sud ?

Dans Politique
A A
0
Qui était Desmond Tutu, père de la « nation arc-en-ciel » d’Afrique du Sud ?
3k
ACTIONS
4.2k
VIEWS
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Mort le 26 décembre 2021, l’archevêque Desmond Tutu n’a pas cessé de lutter pour les droits humains après la fin de l’apartheid en 1994, continuant à se battre pour les opprimés toute sa vie.

L’archevêque Desmond Mpilo Tutu est mort à l’âge de 90 ans.

L’homme, affectueusement surnommé « the Arch » (en référence à sa charge de prélat) par ses compatriotes, a gagné le respect et l’amour de millions de Sud-Africains et du monde entier, se taillant une place permanente dans les cœurs et les esprits.

Lorsque les Sud-Africains sont descendus dans la rue, le 7 avril 2017, pour protester contre la destitution du respecté ministre des Finances, Pravin Gordhan, par le président Jacob Zuma, l’archevêque Tutu s’est joint aux protestations, quittant sa maison de retraite pour l’occasion. Âgé de 86 ans à l’époque, sa santé était fragile. Mais il avait la contestation dans le sang. Selon lui, aucun gouvernement n’est légitime s’il ne représente pas bien l’ensemble de sa population. Il le rappela avec justesse le jour même :

Nous allons prier pour la chute d’un gouvernement qui nous représente mal.

Ces mots faisaient écho à ses engagements à propos de l’intégrité éthique et morale ainsi que de la dignité humaine. C’est sur la base de ces principes qu’il a lutté vaillamment contre le système d’apartheid et qu’il est devenu, comme l’affirme à juste titre la Fondation Desmond Tutu, « un ardent défenseur des droits de l’homme et un militant des opprimés ».

Mais l’archevêque Tutu n’a pas cessé de lutter pour les droits de l’homme après la fin officielle de l’apartheid en 1994.

De même, son combat pour les droits humains ne s’est pas restreint à l’Afrique du Sud. Il a non seulement continué à critiquer les politiciens qui abusaient de leur pouvoir mais a aussi apporté son soutien à diverses causes dans différentes régions du monde, soutenant ainsi avec force le Dalaï Lama face à la répression chinoise ou le peuple palestinien. Il s’est aussi beaucoup engagé dans la lutte contre le sida, la pauvreté, le racisme, l’homophobie et la transphobie.

Il était également devenu un soutien important du Dalaï-Lama, qu’il considère comme son meilleur ami, et avait vertement critiqué le gouvernement sud-africain qui avait refusé un visa au chef spirituel tibétain en exil qui devait venir prononcer la « Desmond Tutu International Peace Lecture » en 2011.

Débuts

Desmond Tutu est issu d’un milieu modeste. Il est né le 7 octobre 1931 à Klerksdorp, dans la province du nord-ouest de l’Afrique du Sud, où son père, Zachariah, était directeur d’une école secondaire. Sa mère, Aletha Matlare, était employée de maison.

L’une des personnalités les plus influentes de ses premières années est le père Trevor Huddleston, un militant anti apartheid acharné. C’est leur amitié qui amène le jeune Tutu à être introduit dans l’Église anglicane.

Après avoir terminé ses études, il enseigne brièvement l’anglais et l’histoire au lycée Madibane de Soweto, puis au lycée Krugersdorp, à l’ouest de Johannesburg, où son père était directeur. C’est là qu’il rencontre sa future épouse, Nomalizo Leah Shenxane.

Bien qu’anglican, il accepte de se marier selon la cérémonie catholique romaine. Cet acte œcuménique, à un stade très précoce de sa vie, nous donne un aperçu de son engagement dans les années suivantes.

Desmond Tutu quitte l’enseignement à la suite de l’introduction de la loi sur l’éducation bantoue, en 1953. Cette nouvelle loi stipule que l’éducation de la population africaine autochtone doit se limiter à faire de celle-ci un réservoir de main-d’œuvre non qualifiée.

Deux ans après ces changements, il entre au service de l’église en tant que sous-diacre, puis s’inscrit à une formation théologique en 1958. Il est ordonné diacre de la cathédrale Saint Mary’s de Johannesburg en 1960, et en devient le premier doyen noir en 1975.

En 1962, il se rend à Londres pour poursuivre sa formation théologique grâce à un financement du Conseil œcuménique des Églises. Il y obtient une maîtrise en théologie et, après avoir servi dans diverses paroisses à Londres, il retourne en Afrique du Sud en 1966 pour enseigner au Séminaire théologique fédéral d’Alice, dans la province du Cap-Oriental.

S’intéressant par ailleurs particulièrement à l’étude de l’islam, il souhaite s’y concentrer dans le cadre de ses études doctorales mais sa vie prend un tour qui l’en empêche.

Ses activités du début des années 1970, durant lesquelles il fait le tour de l’Afrique, enseignant au Botswana, au Lesotho et au Swaziland avant de visiter de nombreux pays du continent en tant que directeur associé pour l’Afrique au Theological Education Fund, l’amènent à découvrir la théologie noire (un courant de pensée théologique qui articule le christianisme et les questions de droits civils) et jettent les bases de son engagement politique contre l’apartheid. Il revient finalement à Johannesburg en tant que doyen de la ville et recteur de la paroisse anglicane St Mary en 1976.

Activisme politique

C’est à cette période que Tutu entre en conflit pour la première fois avec le premier ministre de l’apartheid de l’époque, John Vorster, en lui écrivant une lettre en 1976, pour dénoncer l’état déplorable dans lequel les Noirs devaient vivre.

Le 16 juin de la même année, Soweto s’enflamme. Des lycéens noirs protestent contre l’utilisation forcée de l’afrikaans comme langue d’enseignement et sont massacrés par la police de l’apartheid.

L’évêque Tutu se retrouve de plus en plus impliqué dans la lutte et prononce l’un de ses discours les plus passionnés et enflammés après la mort en détention du leader militant noir, Steve Biko, en 1977.

En tant que secrétaire général du Conseil sud-africain des églises, puis en tant que recteur de l’église Saint-Augustin à Soweto, il devient un ardent critique des aspects les plus scandaleux de l’apartheid, notamment des expulsions forcées des Noirs des zones urbaines considérées comme des zones blanches.

Une cible

Du fait de son activisme politique croissant, « the Arch » devient la cible de la répression à grande échelle du gouvernement de l’apartheid et fait l’objet de menaces de mort et d’alertes à la bombe dans les années 1980. Son passeport lui est retiré en mars 1980 bien qu’un « document de voyage limité » lui soit octroyé deux ans plus tard suite à de nombreuses protestations et pressions internationales, lui permettant de voyager à l’étranger.

Reconnu dans le monde entier, son engagement lui vaut le prix Nobel de la paix 1984 et il devient l’évêque de Johannesburg en 1984, puis l’archevêque du Cap en 1986.

Au cours des quatre années qui ont précédé la libération de Nelson Mandela après 27 ans de prison, « the Arch » a fort à faire. Il fait campagne sans relâche pour que la pression internationale s’exerce sur l’apartheid et que le régime subisse des sanctions.

Prolongation de son engagement sous la démocratie

Après 1994, il dirige la Commission de la vérité et de la réconciliation, dont l’objectif principal est de donner à ceux – pour ou contre l’apartheid – qui ont commis des violations des droits humains l’occasion d’avouer leur culpabilité, d’offrir une amnistie légale à ceux qui la mérite et de permettre aux coupables de faire amende honorable auprès de leurs victimes.

Deux des plus grands moments de sa vie personnelle ont porté la vision théologique de Desmond Tutu au-delà des limites de l’Église. L’un d’eux est survenu lorsque sa fille Mpho a déclaré qu’elle était homosexuelle et que l’Église a refusé son mariage. « The Arch » a alors proclamé son désaccord :

Si, comme ils le disent, Dieu était homophobe, je ne le vénérerais pas.

Le second fut lorsqu’il déclara sa préférence pour la mort assistée.

L’Afrique du Sud est bénie d’avoir eu un homme aussi brave et courageux que « the Arch » qui a autant incarné l’idée que le pays est une « nation arc-en-ciel ». L’Afrique du Sud ressentira la perte de sa boussole morale pour les générations à venir. Hamba kahle (portez-vous bien) Arch.


P. Pratap Kumar, Emeritus Professor, School of Religion, Philosophy and Classics, University of KwaZulu-Natal

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la unePolitique

Related Posts

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise
À la une

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise

15 mai 2025
Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam démissionne de la présidence du PDCI-RDA
À la une

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam démissionne de la présidence du PDCI-RDA

12 mai 2025
Ousmane-Sonko
À la une

Sénégal : une opération de liquidation politique sous couvert de justice

13 mai 2025
Article suivant
Algérie Mauritanie

Algérie-Mauritanie : une première visite d'Etat depuis dix ans

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Notre sélection

Tunisie : Nabil Karoui, une libération à crédit

Tunisie : Nabil Karoui, une libération à crédit

4 ans ago
Renforcement des liens militaires France-Maroc

Renforcement des liens militaires France-Maroc

1 an ago
Affaire AstraZeneca : quels pays africains sont concernés ?

Covid-19 : le vaccin AstraZeneca efficace, selon une étude américaine

4 ans ago
COP26 : Sassou N’Guesso met les puissances occidentales face à leurs responsabilités

Comment Macron veut convaincre Sassou N’Guesso de se rendre au Gabon

2 ans ago
Sénégal : Adji Sarr a elle aussi des droits

Sénégal : Adji Sarr a elle aussi des droits

4 ans ago
Afrique du Sud : l’ANC à nouveau touché par un scandale de corruption

Afrique du Sud : l’ANC à nouveau touché par un scandale de corruption

1 an ago
Ethiopie : Abiy Ahmed préfère le génocide du Tigré aux Etats-Unis

Ethiopie : Abiy Ahmed préfère le génocide du Tigré aux Etats-Unis

4 ans ago
Choguel Maïga, bien parti pour devenir Premier ministre du Mali ?

Choguel Maïga, bien parti pour devenir Premier ministre du Mali ?

4 ans ago
Crise du Tigré : l’aveu du Premier ministre éthiopien

Crise du Tigré : l’aveu du Premier ministre éthiopien

4 ans ago
RDC : le Burundi peut-il être un partenaire de poids ?

RDC : le Burundi peut-il être un partenaire de poids ?

4 ans ago
No Result
View All Result

Highlights

Mali et Burkina Faso : le nationalisme minier au cœur d’une nouvelle stratégie économique

Lutte contre le paludisme : des victoires, des avancées et des combats à remporter encore

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam démissionne de la présidence du PDCI-RDA

L’Africa CEO Forum 2025 s’ouvre à Abidjan : un « New Deal » public-privé pour transformer l’Afrique

Sénégal : une opération de liquidation politique sous couvert de justice

Guinée équatoriale : discussions avec les États-Unis sur l’accueil de migrants expulsés

Trending

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise
À la une

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise

Par Omar Lucien Koffi
15 mai 2025
0

Le choix des logos des partis en dit beaucoup sur l'orientation politique de ces formations. Quels sont,...

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

13 mai 2025
RDC : Daech revendique les deux attentats de Beni

Burkina Faso : une lutte contre le terrorisme enlisée malgré les efforts des autorités

13 mai 2025
Guinée : 15 mineurs morts, enterrés dans une fosse commune

Mali et Burkina Faso : le nationalisme minier au cœur d’une nouvelle stratégie économique

13 mai 2025
Afrique : le paludisme tue plus que la Covid-19 !

Lutte contre le paludisme : des victoires, des avancées et des combats à remporter encore

12 mai 2025
Toute l'actualité
  • Afrique du Sud
  • Algérie
  • Angola
  • Bénin
  • Botswana
  • Burkina Faso
  • Burundi
  • Cameroun
  • Cap-Vert
  • Centrafrique
  • Comores
  • Côte d'Ivoire
  • Djibouti
  • Égypte
  • Érythrée
  • Éthiopie
  • Gabon
  • Gambie
  • Ghana
  • Guinée
  • Guinée-Bissau
  • Guinée équatoriale
  • Kenya
  • Lesotho
  • Liberia
  • Libye
  • Madagascar
  • Malawi
  • Mali
  • Maroc
  • Maurice
  • Mauritanie
  • Mozambique
  • Namibie
  • Niger
  • Nigeria
  • Ouganda
  • République du Congo
  • RD Congo
  • Rwanda
  • São Tomé-et-Príncipe
  • Sénégal
  • Seychelles
  • Sierra Leone
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Swaziland
  • Tanzanie
  • Tchad
  • Tunisie
  • Togo
  • Zambie
  • Zimbabwe

Maghreb & Moyen-Orient

  • Algérie
  • Égypte
  • Libye
  • Maroc
  • Mauritanie
  • Moyen-Orient
  • Tunisie

Afrique de l’Ouest

  • Bénin
  • Burkina Faso
  • Cap-Vert
  • Côte d’Ivoire
  • Gambie
  • Ghana
  • Guinée Conakry
  • Guinée-Bissau
  • Liberia
  • Mali
  • Niger
  • Nigeria
  • Sénégal
  • Sierra Leone
  • Togo

Afrique centrale

  • République centrafricaine
  • Cameroun
  • Gabon
  • Guinée équatoriale
  • République démocratique du Congo
  • République du Congo
  • Tchad
  • São Tomé-et-Principe

Afrique de l’Est

  • Burundi
  • Djibouti
  • Érythrée
  • Éthiopie
  • Kenya
  • Ouganda
  • Rwanda
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Tanzanie

Afrique australe et océan Indien

  • Afrique du Sud
  • Angola
  • Botswana
  • Comores
  • Lesotho
  • Madagascar
  • Malawi
  • Maurice
  • Mozambique
  • Namibie
  • Seychelles
  • Eswatini
  • Zambie
  • Zimbabwe
  • Qui sommes nous
  • Élections 2025
  • Offres d’emploi
  • Contact

© 2025 Afrique Chronique

No Result
View All Result
  • Accueil
  • À la une
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport

© 2025 Afrique Chronique

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Create New Account!

Fill the forms below to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist