Le Kenya compte trois médailles supplémentaires dans son escarcelle. Lors des JO de Tokyo, Faith Kipyegon, Peres Jepchirchir et Brigid Kosgei ont confirmé la supériorité des athlètes kenyans dans les épreuves de course.
La fin de la suprématie kényane aux Jeux Olympiques n’est pas pour demain. La délégation kényane a confirmé sa première place au classement des médailles lors de ces JO de Tokyo, après les dernières épreuves d’athlétisme. Lors du marathon, les deux coureuses Peres Jepchirchir et Brigid Kosgei ont remporté respectivement les médailles d’or et d’argent. Quant au 1 500 mètres femmes, il a été remporté par la championne Faith Kipyegon, qui repart donc du Japon avec une seconde médaille d’or. La course a été passionnante : la Kényane a dû rattraper et dépasser la Britannique Laura Muir pour s’imposer. Kipyegon conserve ainsi son titre et le record mondial qu’elle détient depuis plus de sept ans désormais.
Mais la vraie surprise de ces JO pour le Kenya se nomme Peres Jepchirchir : double championne du monde de semi-marathon, l’athlète kényane n’était pourtant pas la favorite de l’épreuve. Il s’agissait d’ailleurs de sa première participation au marathon olympique de 40 kilomètres. Spécialiste de l’épreuve et détentrice du record du monde, Brigid Kosgei avait tout pour remporter le marathon. C’est d’ailleurs sur le quarantième et dernier kilomètre que tout s’est joué : Jepchirchir a refait son retard sur Kosgei et sur l’Américaine Molly Seidel, pour obtenir une nouvelle médaille d’or. Au final, la Kényane a pris 16 secondes à sa compatriote. Une autre Kényane, championne du monde du marathon, Ruth Chepngetich, a abandonné au second tiers de la course à cause de la chaleur.
Pas de nouvel exploit comme à Rio
Les conditions de cette journée d’athlétisme ont été particulièrement éprouvantes pour les athlètes, notamment pour les participants à des course de fond. En effet, bien que les épreuve longue distance de la dernière journée d’athlétisme aient été avancées d’une heure à cause de la météo, le Japon connaît actuellement une vague de chaleur. Le marathon a commencé sous une température de 26 degrés à 6 heures du matin, pour atteindre les 32 degrés à l’arrivée du trio vainqueur.
Les coureuses de fond kényanes peuvent donc se targuer d’avoir redoré le blason de leur délégation, voire de l’Afrique toute entière. A deux jours de la fin des Jeux Olympiques de Tokyo, le Kenya est classé 22e pays au monde en termes de médailles et 1er d’Afrique, avec 8 breloques. Il est suivi par l’Ouganda et l’Egypte, qui comptabilisent chacun quatre médailles, pour un total africain de 27 médailles. Malgré cette belle performance, le continent africain ne réussira pas son défi de dépasser les résultats de Rio, où l’Afrique avait obtenu 45 médailles olympiques.
Néanmoins, entre continuité et nouveauté, l’Afrique peut se vanter d’avoir créé plusieurs surprises lors de ces JO de Tokyo : la victoire de Peres Jepchirchir, dans son premier marathon olympique complet, devant deux de ses compatriotes qui sont respectivement championne du monde et recordwoman olympique, restera l’un des moments forts de ces Jeux.