Il y a deux ans, 1 900 migrants africains ont été expulsés du territoire palestinien, colonisé par Israël. Des Afro-Américains et Ouest-Africains qui font l’objet du même traitement aujourd’hui…
Selon un porte-parole des Hébreux noirs israélites, 45 membres de cette communauté ont été sommés de quitter la Palestine, occupée par Israël. Aujourd’hui, 3 000 personnes du même groupe seraient menacés de perdre leur droit de résidence.
Israel orders 45 Black Hebrew Israelites to leave country in 60 days https://t.co/vk73KViDVF “I was born here, raised here, was educated here and I don’t know any other place in the world,” said Yelital Herkles, 22, “This is my home, why should I have to leave my home?”
— JewishVoiceForLabour (@JVoiceLabour) April 26, 2021
Les familles touchées par la décision israélienne devront quitter le territoire dans les deux prochains mois. Une majorité de ces Hébreux noirs est originaire d’Afrique. Ce n’est pas la première fois que l’autorité israélienne s’attaque à des groupes ethniques non-blancs.
Dans son livret « Colonialisme sioniste en Palestine », sorti en 1965, Fayez Sayegh avait appelé en Israël à un « Etat d’apartheid ». La cause était l’occupation de la Palestine, mais aussi la tendance raciste de la vision socio-politique sioniste. On lit, dans le livret : « Alors que les apôtres afrikaners de l’apartheid en Afrique du Sud, par exemple, proclament leur péché. Les pratiquants sionistes de l’apartheid en Palestine plaident l’innocence ».
« Ils ne répondent pas aux critères »
Plus du tiers des Israélites noirs ont obtenu le droit à la résidence par Israël en 2003. Cette communauté descendante de migrants ouest-africains a été fondée en 1968 par Ben Ammi Ben-Israel. Certains de ses membres servent dans l’armée israélienne.
Les membres de la coalition britannique du Mouvement juif du Travail ont contesté la décision des autorités locales. Leurs pages sur les réseaux sociaux ont été bombardées d’accusations d’antisémitisme. L’une des pages, sur Facebook, a même été supprimée. Le groupe palestinien de défense des droits de l’homme Al-Haq a lancé un appel à la Cour Pénale Internationale (CPI). Il réclame une enquête sur ce que l’association qualifie de « continuité d’un apartheid israélien de longue date contre tous les non-blancs ».
Néanmoins, pour l’autorité coloniale, les Hébreux noirs seraient des résidents illégaux. Le ministère israélien de l’Immigration a déclaré que « tous ceux qui ne figuraient pas sur la liste des membres de la communauté et ne répondaient pas aux critères, résident illégalement en Israël et doivent partir, conformément à la loi ». Cette décision d’Israël survient trois mois après que le mouvement Black Lives Matter a déclaré son soutien à la Palestine.
As Israel moves forward with the annexation of the West Bank, and mainstream British politics is gagged of the right to critique Zionism, and Israel’s settler colonial pursuits, we loudly and clearly stand beside our Palestinian comrades.
FREE PALESTINE.
— #BlackLivesMatterUK (@ukblm) June 28, 2020