Promettant d’être plus attentif à la situation sur le continent, Joe Biden a appelé son premier chef d’Etat africain. Il s’est entretenu, principalement sur la question de la situation au Tigré, avec son homologue kényan.
Après être intervenu lors d’un sommet de l’Union africaine, Joe Biden veut trancher avec la politique africaine de l’administration Trump. Le nouveau président américain n’a pas tardé à prendre les devants. Alors que Donald Trump n’a jamais voyagé sur le continent africain, Biden avait appelé de ses vœux au « dialogue dans un respect mutuel » avec l’Afrique, à des « partenariats à reconstruire avec les institutions internationales », ou encore à une « promotion d’une vision commune d’un avenir meilleur ».
Joe Biden a donc voulu montrer rapidement sa volonté de dialoguer avec l’Afrique. Covid-19 oblige, le président américain ne voyagera pas tout de suite sur le continent. Mais il a déjà passé un premier appel téléphonique. Et c’est avec son homologue kényan que Biden a entamé le premier dialogue. Sans surprise, il a été question de sécurité, plus particulièrement au Tigré, région confrontée à une crise humanitaire sans précédent.
Selon le porte-parole de la présidence kényane, Kanze Dena Mararo, Uhuru Kenyatta et Joe Biden se sont entretenus jeudi soir et ont, outre une évocation du futur accord de libre-échange entre le Kenya et les Etats-Unis, parlé de « la situation humanitaire dans la Corne de l’Afrique ». La présidence du Kenya indique que Biden « a particulièrement remercié le Kenya pour son rôle de premier plan dans la lutte contre le terrorisme, la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le développement durable dans la Corne de l’Afrique et a assuré le soutien continu de l’Amérique ».
Dans son communiqué, la présidence kényane ne cite pas le Tigré. Pourtant, la crise qui secoue cette région au nord de l’Ethiopie semble être un sujet important pour le président américain, qui compte sur le Kenya pour maintenir la paix.
C’est la Maison-Blanche qui indique que les deux présidents ont évoqué « la détérioration des crises humanitaires et des droits de l’homme dans la région éthiopienne du Tigré, la nécessité de prévenir de nouvelles pertes en vies humaines et l’accès humanitaire » dans la région. Les deux dirigeants, poursuit l’administration américaine, « ont également discuté de la nécessité d’une coopération sur d’autres questions liées à la stabilité régionale ».