Le président de la FIFA s’est rendu en Mauritanie et au Sénégal, deux pays qui présentent des candidats à l’élection pour la présidence de la CAF.
L’hiver dernier, Gianni Infantino effectuait une visite en Afrique. Lors d’un séminaire à Salé, au Maroc, le président de la Fédération international de football (FIFA) évoquait alors plusieurs pistes de réforme pour le football africain, parmi lesquelles l’éventualité d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations tous les quatre années au lieu de deux. L’Italo-Suisse proposait également des pistes concernant la création d’une Ligue africaine qui regrouperait les vingt meilleurs clubs du continent et la construction d’un stade aux standards internationaux dans chacun des pays africains.
Un an plus tard, Infantino revient en Afrique. Et cette fois, hasard (ou pas vraiment) du calendrier, le président de la FIFA rencontre les différents acteurs du football alors que se profile, dans moins d’un mois, l’élection du président de la CAF. Le patron de l’instance internationale est notamment allé rendre visite aux instances mauritaniennes. Une première halte pas anodine : si, officiellement, Infantino était là pour l’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans, le patron de la FIFA en a profité pour faire la promotion d’Ahmed Yahya. Le président de la Fédération mauritanienne (FFRIM) est candidat à la CAF, le 12 mars prochain. Infantino a tenu à dire qu’il avait fait, dans son pays, un travail « exceptionnel ».
Et cela tombe plutôt bien : Ahmed Yahya ne semble pas insensible à l’idée d’Infantino concernant une nouvelle périodicité de la CAN. Après avoir également voyagé dans plusieurs pays d’Afrique centrale, le président de la FIFA a conclu sa tournée par un voyage au Sénégal, autre pays qui présente un candidat à la présidence de la CAF. Gianni Infantino y a d’abord rencontré le président de la République, Macky Sall, et le patron de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, donc.
Infantino a « eu le plaisir d’évoquer avec (Macky Sall) les actions fortes entreprises par la FSF et son président, Augustin Senghor, pour améliorer sans cesse le football au Sénégal, qui est un grand pays de football non seulement au niveau africain mais également à l’échelle internationale », écrit la FIFA qui évoque également l’organisation des JO de la Jeunesse en 2026 au Sénégal, mais évite soigneusement de dire s’il a été question ou non de la candidature de Senghor à la CAF.
Avant sa tournée africaine, Gianni Infantino s’était entretenu avec le président de l’Union africain, Félix Tshisekedi. Le chef de l’Etat congolais a déclaré être « encouragé par la volonté de la FIFA de s’engager en Afrique, d’utiliser le football comme une force bénéfique pour le continent, et de travailler en étroite collaboration avec l’Union africaine pour veiller à ce que chacun puisse jouer son rôle pour le développement continu du football dans toute l’Afrique ».
A trois semaines d’un scrutin crucial pour la CAF, Infantino avance ses pions petit à petit. Lors de ses entretiens avec les présidents sénégalais et mauritanien, il a sans aucun doute été question de cette échéance. Le patron de la FIFA rêve de voir Motsepe ou Yahya remporter l’élection, pour poser sa patte sur la CAF comme il l’a fait en Amérique, dans les Caraïbes et en Océanie.