• Trending
L’Afrique compte-t-elle 54, 55 pays… ou plus ?

L’Afrique compte-t-elle 54, 55 pays… ou plus ?

7 août 2021
Pourquoi les deux Congo portent-ils le même nom ?

Pourquoi les deux Congo portent-ils le même nom ?

22 mai 2024
Le tourisme sexuel en Afrique, entre tabous et instrumentalisation

Le tourisme sexuel en Afrique, entre tabous et instrumentalisation

27 septembre 2021
Zelensky

Les présidents africains boudent Volodymyr Zelensky

24 mai 2024
Black Axe

[Gangs d’Afrique] « Black Axe », la mystérieuse mafia nigériane

24 mai 2024
Hassan Maroc

Maroc : l’héritier Hassan III, portrait craché de son grand-père ?

24 mai 2024
Philippe Simo

[Série] Les arnaqueurs d’Afrique : Philippe Simo, le « beau parleur » entrepreneur

24 mai 2024
Elections Afrique 2022

2022, année d’élections et d’incertitudes en Afrique

2 janvier 2022
La plume et l’épée : l’Emir Abdelkader

La plume et l’épée : l’Emir Abdelkader

22 mai 2024
L’armement de l’Ukraine par les Américains passe par le Maroc

L’armement de l’Ukraine par les Américains passe par le Maroc

24 mai 2024
D’où viennent les meilleures dattes d’Afrique ?

D’où viennent les meilleures dattes d’Afrique ?

9 mai 2021
Qui est Bernard Lugan, le « Monsieur Afrique » d’Eric Zemmour ?

Qui est Bernard Lugan, le « Monsieur Afrique » d’Eric Zemmour ?

24 mai 2024
mardi 20 mai 2025
  • S'identifier
Afrique Chronique
No Result
View All Result
  • Accueil
  • À la uneLIVE
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport
DERNIÈRES ACTUS
  • Accueil
  • À la uneLIVE
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport
No Result
View All Result
Afrique Chronique
No Result
View All Result
Accueil Culture

Sierra Leone : les dirigeants africains ont joué un rôle clé dans la fin de la traite transatlantique des esclaves

Dans Culture
A A
0
Sierra Leone : les dirigeants africains ont joué un rôle clé dans la fin de la traite transatlantique des esclaves
1.9k
ACTIONS
2.7k
VIEWS
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Les Africains devraient recevoir davantage de crédit pour l’abolition de la traite négrière, écrit Bronwen Everill, de l’université de Cambridge.

Freetown, la capitale de la Sierra Leone sur la côte ouest de l’Afrique, doit son nom aux esclaves affranchis qui ont été ramenés en Afrique par des membres d’un mouvement britannique visant à mettre fin à l’esclavage. Fondée en 1787 par un groupe de 400 Britanniques noirs de Londres, la colonie est finalement devenue un refuge pour près de 100 000 personnes réinstallées par l’escadron naval anti-esclavagiste britannique.

En tant qu’historienne s’intéressant à l’impact de l’abolitionnisme, j’ai étudié cette histoire et la fondation de la Sierra Leone moderne.

On croit à tort que la Grande-Bretagne a été la première à abolir la traite des esclaves. Ce n’est pas le cas, mais sa décision d’abolir la traite a été soutenue par sa puissante marine. Le rôle de la Sierra Leone dans l’histoire montre cependant que pour faire appliquer cette abolition, la marine britannique a dû compter sur le soutien d’États et entités politiques qui s’étaient déjà opposés à la traite des esclaves.

Les Africains ont joué un rôle qui a été ignoré dans l’abolition de la traite transatlantique des esclaves. En atteste la riche histoire de la Sierra Leone.

La fondation de la Sierra Leone

La traite atlantique des esclaves a commencé vers les années 1520, mais la région de la Sierra Leone ne contribuait pas de manière significative à la traite avant la moitié des années 1700. À partir de 1763, le nombre de personnes réduites en esclavage expédiées chaque année depuis la côte de la Sierra Leone par les commerçants britanniques, portugais et français ne descendait que rarement en dessous à 1 000 et était souvent proche de 4 000. Même à cette époque, le nombre de captifs représentait environ la moitié du nombre de personnes transportées depuis la Gold Coast (Ghana), un quart du nombre transporté depuis le Golfe du Bénin et un dixième du nombre transporté depuis la côte angolaise.

Pourtant, à partir de 1808, c’est la Sierra Leone – plutôt qu’un autre site de traite des esclaves – qui est devenue le théâtre des opérations anti-esclavagistes britanniques. En effet, la Sierra Leone était alors le siège d’une colonie établie et en pleine expansion, composée de membres de la diaspora noire britannique, dont beaucoup avaient été auparavant réduits en esclavage. Et le succès de cette colonie a été possible en partie grâce à l’intérêt et à l’engagement des Temne, des Susu et d’autres peuples africains vivant dans la péninsule de la Sierra Leone et ses environs.

En 1787, le premier groupe de Britanniques noirs est arrivé sur la péninsule dans le cadre d’un projet d’autonomie et avec le soutien des leaders abolitionnistes basés à Londres, Granville Sharp et Olaudah Equiano. La première colonie avait rencontré des difficultés et ne bénéficiait pas du soutien des Temne, dont elle louait les terres.

L’expansion de la colonie

En 1791, un autre groupe est arrivé dans la colonie et a cherché un nouveau traité de colonisation. Ce groupe a choisi d’immigrer en Sierra Leone depuis l’inhospitalière Nouvelle-Écosse (Canada), où il avait été installé par le gouvernement britannique en tant que [“loyalistes noirs”], après avoir fui l’esclavage pendant la révolution américaine (1776-1783). Une nouvelle organisation, la Sierra Leone Company, a pris en charge la gestion de la colonie depuis Londres. Leurs archives montrent qu’au début des années 1790, les Temne considéraient l’arrivée de ces colons comme une opportunité.

Le roi Naimbana, par exemple, qui a négocié le traité entre la Sierra Leone Company et les Temne, a envoyé son fils à Londres pour ses études. Lors de leurs négociations, les responsables de la compagnie ont noté que les personnes avec lesquelles, ils étaient en contact étaient impatientes d’avoir des opportunités de faire du commerce de biens importés sans recourir à la vente d’autres personnes.

Le rôle de l’Afrique dans la fin de l’esclavage

Comme je l’ai constaté au cours de mes recherches, c’est la demande africaine qui a contribué au succès de la colonie et à sa mission consistant à déplacer le commerce de la côte loin de la traite des esclaves. Les documents conservés à la Huntington Library en Californie montrent que les acheteurs locaux payaient un prix plus élevé pour la marque “SLC” – un prix payé en biens et en devises, plutôt qu’en captifs asservis. En 1793, un représentant britannique a écrit une lettre à la Sierra Leone Company pour se plaindre du fait que “les marchands d’esclaves avaient pris l’habitude d’apporter des fusils marqués SLC pour le commerce, ce qui leur permettait d’obtenir une vente rapide et un double prix dans le Rio Nunez”, au nord de la colonie. Il s’inquiète également du fait que cela se produisait avec des tissus portant la marque “SLC”.

Bien qu’il ne fût pas sûr de leur enthousiasme pour l’abolition de la traite des esclaves, le fonctionnaire britannique affirmait “qu’ils avaient pleines de propositions pour commercer avec nous et planter du coton et du café”. Et un adjoint d’un chef Susu lança une attaque verbale contre les marchands d’esclaves en ces termes :

C’est vous, marchands d’esclaves, qui êtes à l’origine de tous nos problèmes. C’est vous qui montez dans ce pays les gens les uns contre les autres. Et que nous apportez-vous en échange ? Nous avons nos propres tissus. Si vous disparaissiez demain, nous ne serions pas dénudés. Si vous disparaissiez, nous n’aurions besoin que de peu de fusils et de poudre.

Ce soutien des Susu et des Temne autour de la Sierra Leone à la colonie, à son commerce et à sa diaspora africaine signifiait que la colonie semblait être un choix naturel pour les Britanniques lorsqu’ils cherchaient un moyen d’appliquer leur loi sur le commerce des esclaves (Slave Trade Act) de 1807 pour mettre fin à la traite des esclaves dans l’Atlantique. Les Britanniques avaient mis en place dans la colonie une patrouille navale anti-esclavagiste, ainsi qu’un tribunal chargé de traiter les navires négriers capturés.

La Sierra Leone Company était heureuse de céder le contrôle au gouvernement britannique, mais ce sont les personnes sur le terrain qui, grâce à leurs relations commerciales fructueuses, avaient construit une ville en plein essor avec des marchés, des logements, des infrastructures et, surtout, un sentiment de sécurité pour les milliers d’esclaves réinstallés qui allaient bientôt voir leur population augmenter considérablement.

Rue avec bâtiments et voitures.
Une rue à Freetown en Sierra Leon.
Original Artwork: Hatch Collection. Hulton Archive/Getty Images

Conclusion

On croit à tort que la Grande-Bretagne a été la première à abolir la traite des esclaves et qu’elle a apporté à l’Afrique des idées éclairées contre l’esclavage. Cette idée fausse a été utilisée pour justifier l’expansion de la domination coloniale au 19e siècle. Mais l’histoire de la Sierra Leone montre que, pour faire appliquer leurs décrets d’abolition, les Britanniques ont dû s’appuyer sur des États et des entités politiques africains qui s’étaient déjà opposés à la traite des esclaves.The Conversation

Bronwen Everill, Director, Centre for African Studies, University of Cambridge

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la uneCulture

Related Posts

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain
À la une

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

13 mai 2025
TOP 10 des plus belles villes d'afrique
Culture

TOP 10 des plus belles villes d’afrique

31 octobre 2024
voyageurs français
À la une

Avec la baisse du tourisme en Égypte, les voyageurs français profitent de conditions extraordinaires pour visiter le pays.

13 juin 2024
Article suivant
La Tunisie a-t-elle un problème avec les compagnies pétrolières ?

La Tunisie a-t-elle un problème avec les compagnies pétrolières ?

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Notre sélection

Afrique de l’Ouest : le sombre avenir de la démocratie

Afrique de l’Ouest : le sombre avenir de la démocratie

4 ans ago
RAM Russie

RAM – Russie : le Maroc la joue stratégique

3 ans ago
Diabète : l’urgence d’accroître l’accès à l’insuline dans les pays africains

Diabète : l’urgence d’accroître l’accès à l’insuline dans les pays africains

3 ans ago
Somalie

Somalie : pourquoi l’accord pétrolier avec Coastline Exploration a-t-il été annulé ?

3 ans ago
Le président algérien met un coup d’arrêt à la collaboration avec Rabat

Le président algérien met un coup d’arrêt à la collaboration avec Rabat

4 ans ago
La sauvegarde du bassin du lac Tchad, un enjeu régional majeur

La sauvegarde du bassin du lac Tchad, un enjeu régional majeur

3 ans ago
A Lagos, Google Maps permet d’améliorer l’accès aux soins obstétricaux

A Lagos, Google Maps permet d’améliorer l’accès aux soins obstétricaux

4 ans ago
La Cour constitutionnelle, symbole de la crise politique tunisienne

La Cour constitutionnelle, symbole de la crise politique tunisienne

4 ans ago
Le Maroc bloque la nomination de l’envoyé spécial des Nations unies au Sahara Occidental

Le Maroc bloque la nomination de l’envoyé spécial des Nations unies au Sahara Occidental

4 ans ago
Cedeao : non aux coups d’État militaires, oui aux coups d’État constitutionnels

Cedeao : non aux coups d’État militaires, oui aux coups d’État constitutionnels

2 ans ago
No Result
View All Result

Highlights

Mali et Burkina Faso : le nationalisme minier au cœur d’une nouvelle stratégie économique

Lutte contre le paludisme : des victoires, des avancées et des combats à remporter encore

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam démissionne de la présidence du PDCI-RDA

L’Africa CEO Forum 2025 s’ouvre à Abidjan : un « New Deal » public-privé pour transformer l’Afrique

Sénégal : une opération de liquidation politique sous couvert de justice

Guinée équatoriale : discussions avec les États-Unis sur l’accueil de migrants expulsés

Trending

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise
À la une

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise

Par Omar Lucien Koffi
15 mai 2025
0

Le choix des logos des partis en dit beaucoup sur l'orientation politique de ces formations. Quels sont,...

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

13 mai 2025
RDC : Daech revendique les deux attentats de Beni

Burkina Faso : une lutte contre le terrorisme enlisée malgré les efforts des autorités

13 mai 2025
Guinée : 15 mineurs morts, enterrés dans une fosse commune

Mali et Burkina Faso : le nationalisme minier au cœur d’une nouvelle stratégie économique

13 mai 2025
Afrique : le paludisme tue plus que la Covid-19 !

Lutte contre le paludisme : des victoires, des avancées et des combats à remporter encore

12 mai 2025
Toute l'actualité
  • Afrique du Sud
  • Algérie
  • Angola
  • Bénin
  • Botswana
  • Burkina Faso
  • Burundi
  • Cameroun
  • Cap-Vert
  • Centrafrique
  • Comores
  • Côte d'Ivoire
  • Djibouti
  • Égypte
  • Érythrée
  • Éthiopie
  • Gabon
  • Gambie
  • Ghana
  • Guinée
  • Guinée-Bissau
  • Guinée équatoriale
  • Kenya
  • Lesotho
  • Liberia
  • Libye
  • Madagascar
  • Malawi
  • Mali
  • Maroc
  • Maurice
  • Mauritanie
  • Mozambique
  • Namibie
  • Niger
  • Nigeria
  • Ouganda
  • République du Congo
  • RD Congo
  • Rwanda
  • São Tomé-et-Príncipe
  • Sénégal
  • Seychelles
  • Sierra Leone
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Swaziland
  • Tanzanie
  • Tchad
  • Tunisie
  • Togo
  • Zambie
  • Zimbabwe

Maghreb & Moyen-Orient

  • Algérie
  • Égypte
  • Libye
  • Maroc
  • Mauritanie
  • Moyen-Orient
  • Tunisie

Afrique de l’Ouest

  • Bénin
  • Burkina Faso
  • Cap-Vert
  • Côte d’Ivoire
  • Gambie
  • Ghana
  • Guinée Conakry
  • Guinée-Bissau
  • Liberia
  • Mali
  • Niger
  • Nigeria
  • Sénégal
  • Sierra Leone
  • Togo

Afrique centrale

  • République centrafricaine
  • Cameroun
  • Gabon
  • Guinée équatoriale
  • République démocratique du Congo
  • République du Congo
  • Tchad
  • São Tomé-et-Principe

Afrique de l’Est

  • Burundi
  • Djibouti
  • Érythrée
  • Éthiopie
  • Kenya
  • Ouganda
  • Rwanda
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Tanzanie

Afrique australe et océan Indien

  • Afrique du Sud
  • Angola
  • Botswana
  • Comores
  • Lesotho
  • Madagascar
  • Malawi
  • Maurice
  • Mozambique
  • Namibie
  • Seychelles
  • Eswatini
  • Zambie
  • Zimbabwe
  • Qui sommes nous
  • Élections 2025
  • Offres d’emploi
  • Contact

© 2025 Afrique Chronique

No Result
View All Result
  • Accueil
  • À la une
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport

© 2025 Afrique Chronique

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Create New Account!

Fill the forms below to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist