• Trending
L’Afrique compte-t-elle 54, 55 pays… ou plus ?

L’Afrique compte-t-elle 54, 55 pays… ou plus ?

7 août 2021
Pourquoi les deux Congo portent-ils le même nom ?

Pourquoi les deux Congo portent-ils le même nom ?

22 mai 2024
Le tourisme sexuel en Afrique, entre tabous et instrumentalisation

Le tourisme sexuel en Afrique, entre tabous et instrumentalisation

27 septembre 2021
Zelensky

Les présidents africains boudent Volodymyr Zelensky

24 mai 2024
Black Axe

[Gangs d’Afrique] « Black Axe », la mystérieuse mafia nigériane

24 mai 2024
Hassan Maroc

Maroc : l’héritier Hassan III, portrait craché de son grand-père ?

24 mai 2024
Philippe Simo

[Série] Les arnaqueurs d’Afrique : Philippe Simo, le « beau parleur » entrepreneur

24 mai 2024
Elections Afrique 2022

2022, année d’élections et d’incertitudes en Afrique

2 janvier 2022
La plume et l’épée : l’Emir Abdelkader

La plume et l’épée : l’Emir Abdelkader

22 mai 2024
L’armement de l’Ukraine par les Américains passe par le Maroc

L’armement de l’Ukraine par les Américains passe par le Maroc

24 mai 2024
D’où viennent les meilleures dattes d’Afrique ?

D’où viennent les meilleures dattes d’Afrique ?

9 mai 2021
Qui est Bernard Lugan, le « Monsieur Afrique » d’Eric Zemmour ?

Qui est Bernard Lugan, le « Monsieur Afrique » d’Eric Zemmour ?

24 mai 2024
mardi 20 mai 2025
  • S'identifier
Afrique Chronique
No Result
View All Result
  • Accueil
  • À la uneLIVE
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport
DERNIÈRES ACTUS
  • Accueil
  • À la uneLIVE
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport
No Result
View All Result
Afrique Chronique
No Result
View All Result
Accueil Africa Tech

Protocole sur le commerce numérique pour l’Afrique : son importance, son contenu et ce qui manque encore

Dans Africa Tech, Économie, Société
A A
0
Comment Bolt cherche à se développer en Afrique
1.6k
ACTIONS
2.3k
VIEWS
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

L’Afrique possède le plus grand potentiel de croissance numérique inexploité au monde. En février dernier, les présidents africains ont adopté un projet de Protocole sur le commerce numérique.

En février 2024, les chefs d’État africains ont adopté un projet de protocole visant à réglementer le commerce numérique sur le continent. Cette étape est importante, mais présente des défis pour l’économie africaine s’inscrit dans le cadre d’un accord commercial plus large, conçu pour créer un marché continental unique pour la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Franziska Sucker explique le protocole, son importance et ce qu’il reste à faire.

Qu’est-ce que le commerce numérique et quelle est son importance en Afrique ?

Le commerce numérique désigne les échanges transfrontaliers de biens, de services et d’autres articles commercialisables rendus possibles par les technologies numériques.

La part de marché du commerce numérique mondial de l’Afrique est faible. Mais elle s’est développée rapidement, dépassant la moyenne mondiale. Par exemple, entre 2005 et 2021, les exportations mondiales de services numériques ont augmenté de 40,52 %, tandis que celles de l’Afrique ont bondi de 91,53 %. Cette situation, associée à la faiblesse des échanges intracontinentaux, à la présence de 11 des économies à la croissance la plus rapide au monde et à une population jeune et avide de numérique de près de 1,5 milliard, fait de l’Afrique le continent qui possède le plus grand potentiel de croissance numérique inexploité au monde.

Que contient le protocole ?

Le protocole représente une approche panafricaine consolidée sur les questions de commerce numérique, ouvrant la voie à une convergence réglementaire et à des normes communes.

Il énonce des règles des règles à la fois pour le commerce traditionnel et pour les questions spécifiques au commerce numérique. Les questions spécifiques au commerce numérique comprennent la gouvernance des données, la protection des entreprises et des consommateurs, la facilitation du commerce numérique et l’inclusion numérique.

Pour la plupart de ces questions spécifiques, le protocole établit une série d’obligations de mise en œuvre au niveau national. Il est parfois très spécifique. Par exemple, il oblige les gouvernements à garantir que les entités privées adoptent et divulguent leurs politiques en matière de protection des données personnelles et de cybersécurité. Dans d’autres domaines, elle laisse une grande marge de manœuvre, notamment pour déterminer le niveau adéquat de protection des données.

Les États parties sont tenus de spécifier les réglementations du protocole sur une série de sujets. Il s’agit notamment des paiements numériques, du transfert de données, des codes sources, des identités numériques, des technologies financières, des technologies émergentes et de la sécurité en ligne.

Il est important de noter que le protocole fixe une valeur par défaut permettant la libre circulation des données. Cela signifie que, de manière générale, les entreprises doivent être autorisées à transférer des données, y compris des données personnelles, en dehors de l’Afrique. Il interdit également la localisation des données, ce qui signifie que les entreprises ne peuvent être tenues de stocker et de traiter les données localement.

Il interdit également les droits de douane sur les produits transmis numériquement. Enfin, il interdit aux gouvernements d’obliger les entreprises à révéler le code source de leurs logiciels.

Pourquoi est-il important ?

Il est important parce qu’il n’existe pas de règles mondiales régissant le commerce numérique. Quatre-vingt-dix pays discutent de réglementations dans le cadre de l’initiative conjointe sur le commerce électronique de l’Organisation mondiale du commerce, mais sans résultat jusqu’à présent.

Cette situation soulève deux problèmes principaux.

Premièrement, les catégories commerciales existantes (services, biens et propriété intellectuelle) ne couvrent pas tous les éléments dont le commerce est rendu possible par le numérique. Certains ne sont pas réglementés. Il s’agit par exemple des appareils intelligents (tels que les smartphones et les smartwatches), des packs à valeur ajoutée (tels que les services combinés d’internet et de télévision) et des articles purement numériques (tels que les fichiers pour l’impression 3D, les livres électroniques et les jeux vidéo).

Deuxièmement, les accords existants de l’OMC n’abordent pas les questions spécifiques au commerce numérique telles que la protection des données, la cybersécurité ou les paiements numériques. Cela complique les transactions numériques transfrontalières.

Cette fragmentation du cadre réglementaire entraîne des incertitudes juridiques et des coûts de mise en conformité élevés. Le protocole élaboré pour l’Afrique vise à combler ces lacunes.

Quels sont les trois principaux avantages pour les pays africains ?

Premièrement, le protocole renforcera les entreprises numériques africaines.

Un meilleur alignement des réglementations nationales en Afrique renforcera la sécurité juridique et l’interopérabilité des systèmes du continent. Cela permettra des flux de données intercontinentaux plus fluides, ce qui aura pour effet de :

  • réduire les coûts de mise en conformité, ce qui profitera surtout aux petites entreprises
  • améliorer l’accès aux chaînes d’approvisionnement régionales et mondiales
  • favoriser la collaboration entre les juridictions
  • renforcer la confiance en ligne.

L’amélioration du climat des affaires de cette manière contribuera à positionner les entreprises numériques et les start-ups africaines sur la voie de la croissance et, éventuellement, à perturber les marchés monopolistiques. Il est également probable que des entreprises internationales s’installent localement.

Deuxièmement, cela permettra d’uniformiser les règles du jeu entre les pays africains.

En l’absence de normes et de réglementations communes, les entreprises peuvent être tentées de se tourner vers des régions où les règles sont moins strictes afin de réduire les coûts et d’augmenter les bénéfices. Cela peut nuire aux objectifs politiques. Cela est particulièrement vrai dans des domaines critiques tels que la protection des données, qui protège la vie privée des utilisateurs. Certains pays pourraient abaisser leurs normes pour attirer les investissements directs étrangers. L’existence d’un ensemble de règles pour tous réduit le risque d’un nivellement par le bas de la réglementation.

Troisièmement, cela renforcerait l’impact de l’Afrique dans l’élaboration des règles du commerce numérique mondial.

Les règles du commerce numérique mondial sont principalement façonnées par un petit groupe de pays développés. En consolidant leur position et en formant un bloc cohérent, les pays africains peuvent :

  • renforcer leur voix collective et accroître leur influence dans les discussions commerciales, par exemple sur l’infrastructure numérique, le renforcement des capacités et l’accès équitable à la technologie
  • participer avec plus d’assurance aux diverses négociations commerciales, en insistant sur la conclusion d’accords axés sur le développement
  • mieux résister aux pressions extérieures en faveur d’engagements avancés dans le cadre d’accords bilatéraux.

Quels sont les inconvénients potentiels ?

La plus grande préoccupation est que l’intégration des économies numériques africaines pourrait exacerber la distribution inégale des bénéfices. Cela pourrait conduire à une aggravation des inégalités sur trois fronts : entre l’Afrique et les autres régions, entre les différents États africains et au sein même des pays africains.

L’un des principaux problèmes est que le protocole pourrait déclencher une concurrence entre les pays africains. Ceux-ci pourraient conclure des accords de libre-échange individuels avec des parties extérieures, ce qui entraînerait un nivellement par le bas des normes réglementaires, les pays tentant d’attirer les investissements étrangers. Il pourrait en résulter la création de “centres de données” régionaux favorisant les acteurs numériques dominants déjà établis. Cela pourrait, à son tour, exposer le marché africain à des abus de pouvoir de marché, avec des effets néfastes sur les économies locales et l’égalité intra-africaine.

Le partenariat stratégique pour le commerce et l’investissement entre les États-Unis et le Kenya est un exemple d’accord qui pourrait avoir des conséquences inattendues.

Ce qu’il faut, ce sont des politiques complémentaires dans des domaines tels que la concurrence et le droit fiscal, ainsi que des dispositions relatives au traitement spécial et différencié afin de garantir un développement équitable.

Un autre problème important est la réduction potentielle de la capacité d’un gouvernement à protéger ses citoyens.

Tout d’abord, la préférence du protocole pour la libre circulation des données comme principe par défaut est en contradiction avec l’évolution des normes mondiales. Cela pourrait empêcher les pays de contrôler la manière dont les données personnelles de leurs citoyens sont envoyées à l’étranger. Par conséquent, de grandes entreprises technologiques extérieures à l’Afrique, mais opérant sur son territoire, pourraient finir par contrôler ces données.

Deuxièmement, l’interdiction de la divulgation obligatoire du code source des logiciels peut limiter la capacité des pays à réglementer efficacement les technologies de l’IA et entraver les transferts de technologie qui profitent aux jeunes entreprises locales. Elle pourrait également restreindre la capacité à examiner les algorithmes des médias sociaux pour protéger les enfants des contenus préjudiciables.

Quels sont les principaux obstacles à la mise en œuvre ?

Contraintes de capacité : De nombreux pays – en particulier les moins développés – sont confrontés à des défis importants en raison d’un manque de connaissances et des contraintes budgétaires nécessaires à l’élaboration de cadres réglementaires nationaux favorables. Les pays qui n’ont pas de lois en vigueur auront besoin d’une aide substantielle.

Attente d’annexes détaillées : Le protocole prévoit des annexes détaillées sur des questions clés, qui doivent encore être élaborées. L’absence de ces lignes directrices détaillées pourrait retarder la mise en œuvre complète du protocole.

Barrières infrastructurelles : De nombreux pays africains ont des obstacles infrastructurels au commerce numérique. Il s’agit notamment de la faible connectivité à large bande et à l’internet, de l’instabilité de l’approvisionnement en électricité, du manque de fiabilité des systèmes de paiement et des défis logistiques en général.

Le chemin à parcourir pour rendre le protocole efficace est en effet long. Il faut s’attaquer à ces obstacles importants pour garantir une mise en œuvre réussie.The Conversation

Franziska Sucker, Associate Professor, University of the Witwatersrand

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la uneÉconomie

Related Posts

RDC : Daech revendique les deux attentats de Beni
À la une

Burkina Faso : une lutte contre le terrorisme enlisée malgré les efforts des autorités

13 mai 2025
Guinée : 15 mineurs morts, enterrés dans une fosse commune
À la une

Mali et Burkina Faso : le nationalisme minier au cœur d’une nouvelle stratégie économique

13 mai 2025
Afrique : le paludisme tue plus que la Covid-19 !
À la une

Lutte contre le paludisme : des victoires, des avancées et des combats à remporter encore

12 mai 2025
Article suivant
30 ans après le génocide, la crainte d’un retour des tensions ethniques

30 ans après le génocide, la crainte d'un retour des tensions ethniques

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Notre sélection

Nigéria : Adoption du projet de loi sur les hydrocarbures

Nigéria : Adoption du projet de loi sur les hydrocarbures

4 ans ago
Smartphone Tunisie - Tdiscount - Agence Web Tunisie - Via Studio

Les Meilleurs Photophones en 2022

3 ans ago
L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

1 semaine ago
Bachagha

Libye : à Tripoli, Bachagha perd du terrain

3 ans ago
Covid-19 : pourquoi une telle hésitation vaccinale ?

Covid-19 : pourquoi une telle hésitation vaccinale ?

4 ans ago
Couscous , la graine de la discorde

Couscous , la graine de la discorde

4 ans ago
Sahara occidental : les Nations unies ont-elles choisi leur camp ?

Sahara occidental : les Nations unies ont-elles choisi leur camp ?

3 ans ago
Daniel Motaung

Kenya : Facebook épinglé dans une affaire de traite des personnes

3 ans ago
Pourquoi le match Algérie-Cameroun ne devrait pas être rejoué

Pourquoi le match Algérie-Cameroun ne devrait pas être rejoué

3 ans ago
Barrages mondial

Barrages de la Coupe du monde 2022, mode d’emploi

4 ans ago
No Result
View All Result

Highlights

Mali et Burkina Faso : le nationalisme minier au cœur d’une nouvelle stratégie économique

Lutte contre le paludisme : des victoires, des avancées et des combats à remporter encore

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam démissionne de la présidence du PDCI-RDA

L’Africa CEO Forum 2025 s’ouvre à Abidjan : un « New Deal » public-privé pour transformer l’Afrique

Sénégal : une opération de liquidation politique sous couvert de justice

Guinée équatoriale : discussions avec les États-Unis sur l’accueil de migrants expulsés

Trending

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise
À la une

Du mil au léopard : la guerre des symboles dans la politique sénégalaise

Par Omar Lucien Koffi
15 mai 2025
0

Le choix des logos des partis en dit beaucoup sur l'orientation politique de ces formations. Quels sont,...

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

L’UNESCO alerte sur l’urgence de préserver le patrimoine africain

13 mai 2025
RDC : Daech revendique les deux attentats de Beni

Burkina Faso : une lutte contre le terrorisme enlisée malgré les efforts des autorités

13 mai 2025
Guinée : 15 mineurs morts, enterrés dans une fosse commune

Mali et Burkina Faso : le nationalisme minier au cœur d’une nouvelle stratégie économique

13 mai 2025
Afrique : le paludisme tue plus que la Covid-19 !

Lutte contre le paludisme : des victoires, des avancées et des combats à remporter encore

12 mai 2025
Toute l'actualité
  • Afrique du Sud
  • Algérie
  • Angola
  • Bénin
  • Botswana
  • Burkina Faso
  • Burundi
  • Cameroun
  • Cap-Vert
  • Centrafrique
  • Comores
  • Côte d'Ivoire
  • Djibouti
  • Égypte
  • Érythrée
  • Éthiopie
  • Gabon
  • Gambie
  • Ghana
  • Guinée
  • Guinée-Bissau
  • Guinée équatoriale
  • Kenya
  • Lesotho
  • Liberia
  • Libye
  • Madagascar
  • Malawi
  • Mali
  • Maroc
  • Maurice
  • Mauritanie
  • Mozambique
  • Namibie
  • Niger
  • Nigeria
  • Ouganda
  • République du Congo
  • RD Congo
  • Rwanda
  • São Tomé-et-Príncipe
  • Sénégal
  • Seychelles
  • Sierra Leone
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Swaziland
  • Tanzanie
  • Tchad
  • Tunisie
  • Togo
  • Zambie
  • Zimbabwe

Maghreb & Moyen-Orient

  • Algérie
  • Égypte
  • Libye
  • Maroc
  • Mauritanie
  • Moyen-Orient
  • Tunisie

Afrique de l’Ouest

  • Bénin
  • Burkina Faso
  • Cap-Vert
  • Côte d’Ivoire
  • Gambie
  • Ghana
  • Guinée Conakry
  • Guinée-Bissau
  • Liberia
  • Mali
  • Niger
  • Nigeria
  • Sénégal
  • Sierra Leone
  • Togo

Afrique centrale

  • République centrafricaine
  • Cameroun
  • Gabon
  • Guinée équatoriale
  • République démocratique du Congo
  • République du Congo
  • Tchad
  • São Tomé-et-Principe

Afrique de l’Est

  • Burundi
  • Djibouti
  • Érythrée
  • Éthiopie
  • Kenya
  • Ouganda
  • Rwanda
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Tanzanie

Afrique australe et océan Indien

  • Afrique du Sud
  • Angola
  • Botswana
  • Comores
  • Lesotho
  • Madagascar
  • Malawi
  • Maurice
  • Mozambique
  • Namibie
  • Seychelles
  • Eswatini
  • Zambie
  • Zimbabwe
  • Qui sommes nous
  • Élections 2025
  • Offres d’emploi
  • Contact

© 2025 Afrique Chronique

No Result
View All Result
  • Accueil
  • À la une
  • Culture
  • Économie
  • L’Edito
  • Politique
  • Société
  • Africa Tech
  • Sport

© 2025 Afrique Chronique

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Create New Account!

Fill the forms below to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist