Après avoir éliminé la Française Diane Parry, la tenniswoman tunisienne Ons Jabeur a défait assez facilement la Belge Elise Mertens et la Tchèque Marie Bouzkovà. En demi-finale, elle a désormais une chance de devenir la première Africaine à remporter un tournoi du Grand Chelem.
A Londres, la joueuse de tennis tunisienne Ons Jabeur continue d’avancer, lors du tournoi de Wimbledon, l’un des quatre tournois de Grand Chelem. Déjà numéro 2 mondiale du classement WTA depuis la semaine dernière, Ons Jabeur ne s’intéresse que très peu aux points. Elle promet cependant : « Je me battrai jusqu’à la fin parce que je veux vraiment le titre ».
Dimanche, Ons Jabeur a éliminé la Belge Elise Mertens avec deux sets gagnants (6-4, 7-6). Elle a enchaîné avec une victoire contre la Tchèque Marie Bouzkovà, ce mardi. Après avoir perdu le premier set, la Tunisienne a infligé un double 6-1 à Bouzkovà.
Elle continue donc de dominer ses adversaires et est désormais demi-finaliste. Mais ce qu’elle veut avant tout, c’est la victoire, et rien d’autre. Jabeur est déjà la première joueuse de tennis de Tunisie, d’Afrique et de la région MENA à atteindre la deuxième place du classement ou à remporter un grand tournoi — elle a remporté Berlin et Madrid cette saison.
Quant à Wimbledon, avec sa qualification pour la demi-finale, elle dépasse son propre record : deux quarts de finale à Wimbledon en 2021 et en Australie en 2020.
Special feelings!! Semifinals here I come!! 🙌
Yalla!! #TeamOJ 🇹🇳 pic.twitter.com/LKiboKexJV
— Ons Jabeur (@Ons_Jabeur) July 5, 2022
Prochain obstacle qui se dressera devant Jabeur : la surprenante Tatjana Maria. 103e mondiale, la joueuse s’est hissée en demi-finale, déjouant tous les pronostics. Sur le papier, la Tunisienne ne devrait avoir aucun souci à disposer de son adversaire, mais attention. Elle devra rester concentrée pour espérer aller en finale et raccrocher le wagon d’Iga Natalia Świątek, numéro 1 mondiale.
Ons Jabeur, tenniswoman de génie
En tout cas, la « ministre du bonheur » tunisienne a déclaré dimanche : « J’apprécie à mesure égale de tomber et de me relever. J’aimerai transmettre ce message aux prochaines générations, pas seulement dans mon pays, mais dans toute l’Afrique ». Et de poursuivre : « Je voudrais qu’il y ait de plus en plus de joueuses africaines, qu’elles croient en elles de plus en plus. Moi-même je ne viens pas d’une famille aisée, et je n’ai jamais cherché de prétextes. Il suffit d’être soi-même et d’apprécier le tennis ».
Pour information, en dehors de la Tunisie, Ons Jabeur est très suivie au Nigéria, où elle avait fait beaucoup de camps d’entrainement. Dans le monde arabe également, ainsi qu’en France, où selon l’Equipe elle serait la 3e sportive la plus suivie cette année.
Hors des courts, Jabeur est la porte-étendard de plusieurs causes. En Azerbaïdjan en 2013, elle avait abandonné lors des quarts de finale de Bakou alors qu’elle s’approchait d’une victoire écrasante. C’était un signe de boycott du prochain match qui l’aurait opposée à l’Israélienne Shahar Peer. Le même scénario s’est déroulé en 2020, lors de la Coupe BJK.
En avril dernier, Ons Jabeur a critiqué les organisateurs de Wimbledon qui avaient interdit toute participation des joueurs russes. Elle a mis en exergue les critiques qu’elle a subie en boycottant ses parties contre des joueuses israéliennes.
« Je suis désolée pour le peuple palestinien et les enfants qui meurent depuis 74 ans. Alors je ne comprends pas comment il est maintenant acceptable (pour Wimbledon) de mélanger la politique et le sport », avait-elle déclaré.
Une victoire de Ons Jabeur à Wimbledon sera donc porteuse de beaucoup de messages. En tout cas, la suite de son aventure londonienne sera grandement suivie par les fans de tennis.